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Limoud une expérience unique

Limoud une expérience unique

DU 15 AU 17 FEVRIER 2013 -

Toutes les tendances du judaïsme réunies en un seul lieu dans un seul but, l’étude de tout ce qui est juif. Génial ! les Massorti   adorent et participent à fond et sont même un peu les parrains de cette aventure...

Au départ quelques juifs ouverts et pluralistes anglais ont lancé l’idée... massorti   en tête, depuis cela existe dans le monde entier et c’est vraiment le lieu du judaïsme dont on rêve ! Tolérant et ouvert à tous. A ne pas manquer.

Les 7 et 8 mai 2006, le premier Limoud   France s’est tenu au Palais des Congrès de Versailles. Calqué sur le modèle anglais, cette première édition ambitionne de devenir un grand forum de la vie juive. Catherine Grellet et Françoise Labadie, deux membres d’Adath Shalom  , y étaient…

C’est au cours d’un dîner chabbatique à Adath Shalom   que j’ai entendu parler du Limoud   pour la première fois. Venue présenter l’événement, Ruth Ouazana en a parlé avec une telle passion, quelle a su me convaincre. J’ai essentiellement retenu ce soir-là que le Limoud   consistait en un vaste programme de conférences, cours, ateliers, forums, etc…

Je me suis aussitôt dit que je ne pouvais pas passer à côté d’un tel évènement. En effet, ma soif de connaissance n’est jamais assouvie et régulièrement j’éprouve le besoin de me replonger dans l’univers estudiantin.

Je n’ai donc pas hésité une seconde pour m’inscrire la semaine suivante.

Le marathon version intello a commencé la veille. Afin d’optimiser mon temps, je me suis enquise du programme pour me concocter un programme sur mesure. Ainsi, j’ai choisi de suivre des cours de philosophie, de littérature israélienne, d’histoire, de leçons talmudiques, d’œnologie et pour finir de chants avec le rabbin   de la communauté de Versailles.

Dans le cours intitulé « Judaïsme et psychanalyse », Bernard Paperon a exposé avec une grande clarté la différence entre un religieux et un analyste laïque dans la lecture et l’interprétation d’un évènement.

Stéphane Encel a clarifié mes connaissances sur la construction de l’identité juive au cours du XIX ème siècle.

Claude Birman, dont j’apprécie beaucoup les commentaires sur la bible, s’est arrêté ce jour-là sur le premier verset : « Au commencement, D. avait créé le ciel et la terre ».

Le café biblique organisé par Delphine Horvilleur nous a sensibilisés sur l’importance du comportement de l’homme dans la société, sa relation à l’homme (relation horizontale) étant aussi importante que sa relation à Dieu (relation verticale). Pour être un bon Rabbi, il ne suffit pas de se concentrer sur l’étude, il faut également être attentionné à sa femme.

J’ai même pu entendre un exposé sur une lecture bergsonienne de la religion. Complexe mais oh combien intéressant…

Pour finir sur une note plus légère mais non moins instructive, j’ai assisté à une dégustation de vins cacher dirigée par Claudine Abitbol, qui nous a expliqués comment les vins cacher utilisés à des fins sacrées sont progressivement devenus des vins « plaisir ».

Enfin, ces deux jours ont aussi été pour moi l’occasion de retrouver des amis que je ne vois plus assez souvent, mon emploi ne me permettant pas actuellement de fréquenter Adath Shalom   aussi souvent que je le voudrais. L’heure des repas, que dis-je, les vingt minutes chrono où l’on pouvait se restaurer ainsi que les courtes pauses entre deux activités étaient l’occasion de retrouver des copains et des copines d’Adath, chacun allant de son commentaire sur ce qu’il venait d’écouter. C’était vraiment agréable de croiser un visage connu au détour d’un couloir, d’échanger trois mots avant de se disperser aux quatre coins du Palais des Congrès de Versailles.

Ce week-end fut pour moi très dynamisant. Je suis repartie du Limoud   fatiguée mais ravie, en espérant que la manifestation se renouvelle l’année prochaine et que le succès aille grandissant.

Catherine Grellet

Limoud  , en hébreu veut dire apprentissage. Lorsque j’ai entendu pour la première fois prononcer ce mot j’y ai, bien à tort, associé l’idée d’austérité et de rigueur. Mais peut-on raconter le Limoud   ? Il faut, en fait, le vivre pour qu’il prenne pleinement son sens.

Cette expérience unique, je l’ai vécue en débarquant en terra incognita …juive. Lieu magique où le judaïsme nous invite à plonger au plus profond de nos racines et nous occupe tout entier dans l’espace et dans le temps. Ce n’est pas l’esprit du roi-soleil qui planait au-dessus de nos têtes au Palais des Congrès de Versailles ce week-end de mai 2006. Nous avions plutôt rendez-vous en ces lieux avec les millénaires de spiritualité et de culture qui constituent notre identité juive.

L’accueil y fut chaleureux et souriant, café et gâteaux sont proposés aux cinq cents participants qui devaient constituer l’agenda des deux journées à partir d’un programme très varié. Et quel choix ! Pendant deux jours, jusqu’à dix activités nous sont proposées par heure et pendant douze heures non-stop par jour. Nous sommes conviés à des conférences, des études, des cours, des ateliers, des concerts, des dialogues inter-religieux, tous menés par des intervenants de qualité, quand il ne s’agit pas de sommités.

Histoire, philosophie, politique et géopolitique, psychologie, spiritualité, religion, art, littérature, musique, danse orientale (!), cuisine…tout nous semble accessible. Toutes les séances se déroulent sur 1 heure et 10 minutes, et sont suivies d’une pose de 10 minutes, temps nécessaire pour changer de salle et rejoindre une autre activité, occasion aussi de croiser des amis au détour d’un escalier et s‘entendre dire « Tu devrais aller entendre X, il donne une autre conférence cet après-midi et il est génial ! ». Le déjeuner (plateaux-repas cacher servis dans un laps de temps de deux heures, sans obligation d’horaire précis) fut aussi un temps d’échange dans une ambiance plutôt joyeuse et dynamique.

Pour ma part, c’est avec un égal bonheur que j’ai choisi un programme quelque peu éclectique pour mon premier Limoud   à Versailles : littérature israélienne, histoire des juifs de New York depuis leur origine, chants et musique religieuse, approche de l’humour de Woody Allen (qualifié de goyish, un comble ! mais là était tout le paradoxe, on l’aura deviné). La session « Femmes et Judaïsme » m’a intéressée, et j’ai appris aussi au cours de ce Limoud   (film et témoignage à l’appui) par M. Zuroff en personne (israélien qui fut proche collaborateur de Simon Wiesenthal) en quoi consiste l’opération dernière chance dans la traque contre les nazis, qu’il continue de mener aujourd’hui encore.

Devant un tel choix d’activités, on n’échappe pas à la frustration : faute de temps, je n’ai pu me familiariser avec la symbolique des lettres hébraïques, m’informer davantage sur les relations actuelles entre la France et Israël, avoir plus de précision sur ce que fut la résistance des juifs en France pendant la dernière guerre, découvrir la position du Talmud   sur le clonage, me régaler en écoutant un œnologue parler de vins dont il offrait une dégustation…

Françoise Labadie

En 2007

En 2008

En 2012

Ne manquez pas le prochain !

http://www.limoud.org/

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