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Quelques instructions sur l’observance de la fête de Pèssah

Quelques instructions sur l’observance de la fête de Pèssah

Préliminaires :
Durant les huit jours de la durée de Pèssah (cf. calendrier), la loi juive prohibe :
1. la consommation, 2. la possession et 3. le profit du hamèts.

Qu’est-ce que le hamèts ? Tout produit à base de farine de cinq sortes de blé (froment, orge, seigle, avoine, épeautre : hamechet miné dagan : hitim, seôrim, bossamin, chibolèt choual, ve-chifon) ayant fermenté au contact avec l’eau et qui soit consommable .

L’interdit de possession implique l’éradication du hamèts de tous les lieux dont nous sommes propriétaires et où nous habitons. Si le préjudice est important, on peut utiliser une clause de vente du hamèts en remettant un pouvoir au rabbin   dans les délais. Dans ce cas, on isole le hamèts dans un endroit fermé jusqu’à la fin de la fête (huit jours). La propriété durant cette période est perdue. Toutefois, la mitsva consiste à essayer d’éliminer tout le hamèts (on peut le donner avant la fête à des nécessiteux, à des voisins ou à des amis non-juifs) et de n’utiliser cette clause de vente qu’en dernier recours. L’interdit de profit implique que l’on ne pourra tirer aucun profit de ce hamèts (par exemple, pour nourrir ses animaux).

1. Bedikat hamèts :

La Bedikat hamèts (recherche du hamèts, c’est-à-dire, de toute forme de blé fermenté comestible) est d’ordinaire accomplie la nuit précédant Pessah, juste après le coucher du soleil. La bénédiction pour la Bedikat hamèts est récitée. On conserve assez de hamèts pour le consommer le lendemain matin. Pour la formule prononcée à l’issue de la vérification "Kol Hamira [...] (tout le hamèts)" qui annule tout le hamèts non détecté, se référer à une Haggada (livre de la fête de Pessah).

Remarques : Le houblon n’est pas une céréale mais une plante dont la fleur sert à parfumer la bière qui est faite à partir d’orge fermentée. Le malt est une variété de blé (noir). Bières, whisky, pâtes, pains levés sont hamèts pur et donc rigoureusement interdits. D’autres céréales (grains), dites « légumineuses » (kitniot) ont été interdites selon les coutumes (minhag) par certains rabbins   médiévaux achkénazes, à cause du risque de confusion de farine (maïs, riz, arachides grillées, graines de tournesol et autres graines). Le rabbin   Golinkin, un décisionnaire massorti   s’appuie sur des rabbins   de cette époque pour autoriser les kitniot même pour les achkénazes considérant que cette ascèse diminue la joie de la fête et n’a aucun fondement talmudique (au contraire). De plus, de nos jours, le risque de confusion de farine n’est pas réel dans les pays industrialisés.

2. Biour hamèts - matin veille de la fête :

Le Biour hamèts (destruction du hamèts). Interdiction de consommation à partie de la quatrième heure (proportionnelle) suivant le lever du soleil (cf. calendrier). Le hamèts doit être brûlé ou détruit avant la fin de la cinquième heure suivant le lever du soleil (cf. calendrier). A partir de cette heure, le four doit être cachérisé pour Pèssah. Toute la cuisine doit être effectuée dans de la vaisselle et des couverts cachérisés pour Pèssah.

3. Siyoum Bekhorim :

Un premier-né‚ (que ce soit de la mère ou du père) doit jeûner la veille de Pèssah en commémoration de la sortie d’Égypte. C’est la coutume pour les synagogues de faire un Siyoum (clôture publique de l’étude d’un traité du Talmud  ) le matin précédant Pèssah. Du fait que le Siyoum soit suivi d’une Seoudat-mitsva (repas de fête qui suit l’accomplissement de certaines mitsvot), tout premier-né‚ qui serait présent peut s’alimenter (cf. calendrier). Ayant mangé‚ il est dispensé de jeûner pour le reste de la journée.

4. journée précédant la fête :

Il est de coutume d’éviter de consommer de la matsa la veille de Pessah, afin d’en manger avec un goût neuf lors du Sèdèr. Ni pain (pâtes, pizza, etc.) ni matsa ! Il reste à consommer : omelette, poisson, viande, légumes, fruits.

5. observances particulières à la fête (Yom Tov et Hol ha-moêd) :

 Les deux premiers jours de Pèssah et les deux dernier sont jours chômés : Yom tov. Les jours intermédiaires sont appelés Hol ha-moêd ; ils ne sont pas chômés mais on évite de travailler. « Chômés » signifie que toutes les observances du Chabbat s’appliquent si ce n’est qu’à Yom tov,

1. on a le droit de cuisiner (contrairement au Chabbat), de transmettre du feu mais de ne pas en allumer ni en éteindre (détails : consulter le rabbin  ),

2. On a le droit de porter des objets sur soi à l’extérieur des habitations. L’interdit de porter (sans erouv : délimitation) n’est effectif que le Chabbat et à Kippour. Particularités à suivre : Ne pas oublier de dire la bénédiction de che-hehéyanou après l’allumage de la bougie du soir ("chel Yom Tov"), et également au kiddouch  , SAUF (dans les deux cas) au Chevîi chel Pèssah ! En cas où Yom Tov tombe la veille de Chabbat, le rabbin   de la communauté fait le erouv tavchilin pour l’ensemble de la communauté. Le principe est que l’on a préparé avant la fête les repas de Chabbat avec ceux de Yom Tov pour autoriser de consommer le Chabbat ce qui sera préparé pendant Yom tov.

 Pendant Hol ha-moéd : il est coutume de ne pas poser les tefilin   (et, a fortiori, Yom tov) mais la coutume alsacienne est de les mettre. Attention, les prières quotidiennes sont spéciales et comprennent des rajouts, le Hallel   court et Moussaf.

 Le deuxième jour de cheviî chel Pèssah (huitième jour), on dit Yizkor (commémoration des disparus) à Kippour, Chemini âtsèrèt, et de Chavouôt.

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