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Célébrer un mariage mixte ?

Célébrer un mariage mixte ?

Le mouvement Massorti refuse catégoriquement de « bénir » de telles unions, voici pourquoi. -

La seule solution possible dans le cas d’un couple mixte qui tiendrait à une cérémonie juive est que le couple aille au bout de son désir du judaïsme et que le non juif se convertisse au judaïsme.

Un tel mariage est impossible

Le mariage juif consiste en un contrat entre deux personnes juives qui s’engagent à respecter mutuellement les règles auxquelles le judaïsme les soumet. Cet engagement se fait devant témoins qui signent en bas du document qui valide un tel mariage ; document que l’on appelle en hébreu : « ketuba   ».

Durant la cérémonie elle-même, différentes bénédictions sont récitées, mais pas forcément par un rabbin  .

Il est donc strictement impossible de réaliser une telle cérémonie entre deux personnes qui ne seraient pas soumises toutes deux aux mêmes règles. Si des gens faisaient cela, ce qui est tout à fait envisageable et les regarde, la cérémonie n’aurait aucune valeur du point de vue de la loi juive.

La présence du rabbin   au mariage n’est pas indispensable en théorie. Cependant, en pratique, un rabbin   est présent afin d’assurer le bon déroulement de la cérémonie.

Dans le judaïsme, le rabbin   ne bénit pas. Le rabbin   n’est que le garant de la tradition.

Le mariage étant prononcé dans le but de fonder un foyer juif dans lequel des enfants juifs naîtront et seront élevés dans le judaïsme, il serait absurde de pratiquer une cérémonie religieuse juive dans un cas de mariage mixte.

Quelle valeur aurait la formule consacrée sous la houppa : « te voilà ma femme conformément à la loi de Moïse et d’Israël » si l’un des deux protagonistes ne respecte en rien cette loi, ne s’y reconnait pas et ne correspond pas à ses critères ? Il faut donc un minimum de cohérence.

Solutions envisageables

La seule solution possible dans le cas d’un couple mixte qui tiendrait à une cérémonie juive en bonne et dû forme est que le couple aille au bout de son désir du judaïsme et que le non juif se convertisse au judaïsme.

Si le consistoire   est en général réticent pour de telles conversions, ce n’est pas le cas des autres mouvements du judaïsme, dès lors que l’engagement est sérieux.

Sinon, le couple mixte peut envisager une cérémonie privée, c’est-à-dire la récitation d’un rituel juif qu’il fera comme bon lui semble, mais qu’un rabbin   ne saurait cautionner. Le mieux serait de faire un rite laïc sans imiter la Hupa traditionnelle en précisant bien qu’il n’y a pas de pseudo mariage juif.

Nous comprenons parfaitement la frustration des nombreux couples qui voudraient inscrire leur union mixte dans la tradition juive, mais ces couples doivent comprendre que le moment du mariage doit aussi être un moment de cohérence et d’engagement sérieux. C’est de l’avenir de leur foyer dont il s’agit et non l’atmosphère du moment.

A ma connaissance, les rabbins   libéraux français n’acceptent pas non plus de pratiquer de telles unions. Des personnes douteuses se réclamant d’un judaïsme « libéral » font parfois cela en France et en font commerce.

C’est à nos yeux, sans portée et cela ne s’ancre dans aucune tradition minimale. Il y a même eu un pseudo rabbin   (ayant inventé un diplôme) qui s’est venté de sa propre union mixte avec une pasteur ! On peut donc tout imaginer.

Pour nous, c’est tout simplement contraire au judaïsme et la halakha  , même ouverte. C’est contraire au fondement même de la spiritualité juive qui consiste à travailler sur le long terme afin de construire un cheminement cohérant. La cérémonie classique est donc impossible.

Les pièges du sincrétisme

Pour ce qui est des doubles cérémonies, à la fois juive et catholique par exemple, cela est strictement inenvisageable pour les mêmes raisons.

Dans tous les cas, le couple doit bien se poser la question de l’éducation qu’il voudra donner à ses enfants et de l’ambiance qu’il voudra faire régner à la maison. Baptême ou circoncision ? Dimanche ou Shabbat ? Arbre de Noël ou bougies de Hanoukka ? Pâque ou Pessah ? Communion ou Bar/Bat Mitsva   ? Mieux vaut réfléchir avant et donc au moment du mariage.

Un couple mixte peut très bien envisager d’élever ses enfants dans le judaïsme et la tradition juive. Il est même envisageable, dans certains cas, que les enfants se convertissent au judaïsme même si leur mère ne le fait pas. Si la mère est juive, les enfants sont juifs de toute façon. Mais attention, le père joue un rôle énorme dans la transmission et c’est un leurre que de croire que le statut halakhique de l’enfant peut suffire.

Dans la réalité sociologique, on trouve tous les bricolages possibles.
Si un rabbin   doit tenir compte de la réalité sociologique de sa communauté, il ne doit pas pour autant renoncer à enseigner la cohérence et l’exigence de soi qui sont deux piliers du judaïsme.

Il reste enfin à préciser, que chaque personne est respectable pour ce qu’elle est et que le rabbin   se doit de rester à l’écoute en tout cas et d’aider au mieux le couple à résoudre ces problèmes et répondre à ses questions.

Dans ce cadre, mais sans mariage, le rabbin   peut et même doit accompagner le couple mixte et faire en sorte de les rapprocher de la vie juive. Mais une cérémonie de mariage en bonne et dû forme restera impossible.

Le véritable dilemme se pose vis à vis des couples mixtes qui désirent sincèrement s’inscrire dans le judaïsme, sans syncrétisme. Lorsqu’un des conjoints n’est pas juif mais accepte une vie juive familiale et une éducation juive pour les enfants, sans pour autant désirer se convertir au judaïsme. Dans ce cas non plus un mariage est impossible, pas plus que des bénédictions, mais l’accompagnement est souhaitable.

La vraie difficulté dans ces cas est qu’on se trouve vite face à de véritables contradictions et que le rabbin   risque de se trouver l’otage des demandes d’un couple sympathique et sincère, mais auquel il n’a pas de véritable bonne réponse à donner.

Je m’oppose personnellement à la politique de diabolisation des unions mixtes qui sont un fait social incontournable et je crois que la communauté juive doit trouver le moyen d’intégrer ce phénomène sans pour autant transgresser la Halakha   et encore moins banaliser l’union mixte. Mais c’est extrêmement difficile de trouver le ton juste et une politique équilibré.

Un mariage est impossible, une inscription dans un projet juif malgré tout doit pouvoir l’être, mais c’est encore un dossier non résolu et pour nous les rabbins   ouverts cela reste un énorme problème auquel ils n’ont pas de bonne réponse. Lire à ce propos cette étude intéressante montrant que la gestion intelligente du problème peut apporter des solutions : http://www.massorti.com/Mariages-mixtes


Rabbin   Yeshaya Dalsace

Le désir de mariage œcuménique, pour être compréhensible sur un plan affectif et moral n’en est pas pour autant admissible du point de vue rabbinique.

Un chrétien peut ingérer une part du judaïsme sans se dédire, pas le judaïsme car le culte de Jésus n’est pas acceptable pour les juifs.
Un mariage religieux juif n’est pas une simple bénédiction, mais un engagement : devant le conjoint, devant la communauté, devant Dieu. Pour les juifs, c’est l’engagement des mariés de construire un foyer juif et assurer ainsi la pérennité du peuple juif sans cesse menacé de dissolution par l’effet du nombre. La survie d’Israël dépend de l’endogamie, la survie de la foi d’Israël dépend de sa fidélité à l’alliance du Sinaï, sans compromission.

Dès lors, un mariage "œcuménique" est un non-sens pour la tradition juive, pour ne pas dire franchement une entorse, une infidélité par rapport à la mémoire de nos ancêtres que nous portons. Cela ne peut être évité que si l’épouse consent à éduquer et convertir ses enfants au judaïsme.
Si cela au moins est concevable, je dis au couple que je les intégrerai à la communauté mais en tout cas, je ne participerai ni assisterai au mariage.
Dans tous les cas, mon conseil est : si chacun veut conserver sa foi et sa pratique, c’est donc que le mariage n’est pas sur une base religieuse mais tolérante. Dans, ce cas, c’est le mariage laïc uniquement qui s’impose. Mieux vaut cela dans le respect de chacun que le simulacre qui donnerait illusion d’un imprimatur religieux.

Rabbin   Rivon Krygier

Messages

Célébrer un mariage mixte ?

et si l’épouse ni juive ni cathaulique.

Voir en ligne : Célébrer un mariage mixte ?

Réponse Webmaster

Elle n’est donc pas juive ! Relisez l’article...

Célébrer un mariage mixte ?

bonjour et si l’epouse est musulmane ?

Réponse Webmaster

L’origine religieuse ne change rien à l’affaire. On ne pratique pas de mariage religieux mixte.

Célébrer un mariage mixte ?

Que penser du mariage d’un rabbin   libéral avec une pasteure même si celle-ci serait "halakhiquement" juive (née de mère juive) ?
Son judaïsme sans Jésus peut-il se concevoir avec le judaïsme avec Jésus de son épouse qui poursuit son ministère.

Mariage d’un rabbin libéral avec une pasteure

Cela est tout simplement ridicule. Ce rabbin   a été immédiatement expulsé de sa charge rabbinique et de l’assemblée des rabbins   libéraux.

Ce qui est scandaleux dans cette histoire, c’est que ce rabbin   aurait dû démissionner de son poste avant ce mariage.

Un certain rôle public, comme celui de rabbin  , oblige l’individu et non le contraire.

Ce n’est pas pour autant une raison pour stigmatiser les libéraux, il existe des brebis galeuses partout et dans tous les milieux.

Le webmaster

Mariage d’un rabbin libéral avec une pasteure

Ce rabbin   avait produit à la communauté un faux diplome... de Rabbin   !

Au dela du faux en écriture privée, de l’usurpation de titre et de l’abus de confiance, il n’était simplement pas rabbin  ...

Son mariage n’engage pas un rabbin  ... seulement un juif un peu escroc...

Jacques
CJLM MONTPELLIER

Mariage d’un rabbin libéral avec une pasteure

Selon la loi juive, est rabbin   celui qui est reconnu comme tel par ses pairs ou par ses élèves. dans les deux cas cela s’appliquait ce rabbin  .

Mariage et conversion

Bonjour,
Je souhaiterais savoir si deux personnes convertis au judaisme (car tous 2 issus d’un mariage juif) ont le droit de se marier ?

Mariage entre convertis

Quand quelqu’un se converti au Judaïsme, il devient Juif à part entière, il n’y a pas de différence entre lui et un autre Juif, il a les mêmes droits et les mêmes devoirs. Si certains font une différence (les Juifs sont capables d’être bêtes et racistes comme les autres), c’est une grande faute et il ne saurait en être ainsi d’après l’esprit de nos sages   qui interdisent même de rappeler à un converti sa condition afin de faire taire toute possibilité d’humiliation ou de ségrégation.

Cela implique donc qu’un mariage entre convertis peut très bien se faire.

Dans le cas d’enfants issus de mariages mixtes et convertis au judaïsme, cela ne change rien à l’affaire. Au contraire, leur conversion relevant plus d’une régulation de statut, alors que leur identité juive et leur éducation dans un judaïsme plus ou moins traditionnel sont une donnée acquise, il ne saurait y avoir d’obstacle à leur mariage.

Bonne chance

Le webmaster

converti ; ; ; pas converti ; ; ; ou est l’amour sans vos codes et vos modes d’emplois ???

plus j’avance et plus je cherche à vous comprendre et plus je vous trouve intolèrent entre vous et avec les autres...ma petite fille à un grand pére juif ..... Je me demande ou serait sa place dans votre amour et dans votre communauté( rien que le mot communauté me semble l’ exclure)le choix de votre système de croyance ne semble pas appartenir à l’individu mais au groupe,,
De religion differente vous l’avez compris ; j’affirmerai que dans tout les cas ma paroisse l’acceuillerait et elle y resterait libre de ses choix
On ne m’a jamais demandé les cartes d’identité religieuse de mes aïeules.. quand je fais le bilan de tellement d’exigences...j’espère que seuls les parents de cette enfant seront les vrais responsables de son éducation.... puissent ils savoir en faire un magnifique petit oiseau
"libre et heureux"et que son choix ne soit jamais le problème de ceux qui l’on précédé
prend ton temps petit trésor prend ton temps et fais ton choix si tu en as envie

Comprendre la nature du Judaïsme

Chère Mme,
Votre critique montre que quelque chose vous échappe dans le judaïsme. Le judaïsme n’est pas une question de croyance intérieure. Un juif peut croire à tout ce qu’il veut tout en restant juif. Certes, le judaïsme représente une certaine doctrine, mais celle –ci prête à beaucoup d’interprétations différentes. Être juif signifie donc avant tout appartenir à un groupe humain et se placer dans une histoire particulière, l’histoire juive qui n’est pas forcément religieuse. La particularité de ce groupe est qu’il reste ouvert et que quelqu’un de l’extérieur peut éventuellement le rejoindre, c’est ce qu’on appelle la conversion au judaïsme, une forme de naturalisation. Cela prouve donc une grande tolérance au contraire.

L’impossibilité de pratiquer, au sein du judaïsme, un mariage mixte n’a rien à voir avec de l’intolérance. On peut parfaitement aimer une personne non juive, apprécier ses idées, discuter ses croyances… on peut par contre, se fâcher avec une personne juive, la trouver stupide, ne pas supporter ses idées… Il est question ici de formaliser par le mariage un lien amoureux en l’inscrivant dans un projet précis, celui du judaïsme. Je ne vois vraiment pas pourquoi des gens qui n’adhèrent pas ou n’appartiennent pas à ce projet devraient s’y inscrire et demander à un rabbin   d’entériner un projet autre que juif !
La question soulevée dans cet article est celle du mariage. Le mariage est un acte juridique formel, qui dans le judaïsme ne peut avoir lieu qu’entre deux juifs. Cela ne relève pas de la conviction, mais de l’identité. Ces juifs peuvent être athées ou croyants, cela ne change rien.
Une jeune fille non juive peut très bien choisir de fréquenter le judaïsme et finir par se convertir à celui –ci.
Il en est de même dans les autres religions. Un prêtre catholique refusera de donner la communion à quelqu’un qui n’est pas baptisé, cela me semble parfaitement normal.
Un Etat laïc ne donnera le droit de vote qu’à certaines conditions et le droit de se présenter aux élections également. Le même Etat laïc gérera les mariages avec des règles et des critères très précis.
Un rabbin   ne bénit pas un mariage, il veille à son bon déroulement selon des normes juridiques précises.
Il n’y a donc strictement aucune intolérance dans tout cela. Que certains juifs soient intolérant, il y en a, est une autre question.
Il est vrai que le mot « communauté » est exclusif, comme les mots « famille », « groupe », « identité », « citoyenneté »… Cela ne veut pas dire pour autant qu’on doit être intolérant pour ceux qui n’en font pas partie.
Si dans le cas précis de votre petite fille, il y a un problème, le mieux est d’aller parler avec un rabbin   intelligent et ouvert, il l’aidera.

Quant à la question des ancêtres, pour le judaïsme, encore une fois, il s’agit avant tout d’un héritage identitaire et culturel et non pas de convictions précises. Tout être humain se place dans une généalogie particulière. Cela est tout à fait respectable et même très important. Je parle français, parce que des ancêtres sont venus s’installer en France, parce que mes parents sont restés vivre dans ce pays… pourquoi devrais –je les blâmer pour cela ? Dans une famille juive, en ce qui concerne les convictions, il n’est pas rare d’avoir à la même table familiale des gens d’opinions très différentes. Chaque individu est totalement libre de faire son chemin et les convictions des aïeux ne s’imposent nullement. Vous-même, vous êtes le produit d’une histoire familiale particulière et cela est totalement respectable.

Le judaïsme n’est pas une religion, c’est une identité et une culture religieuse liée à un groupe humain précis. Relisez la Bible, vous constaterez que les juifs existent avant le judaïsme (en Egypte), qu’ils ont parfois été de véritables païens (période des Rois), mais qu’ils n’ont jamais cessé d’être des juifs…

Bien à vous

Rabbin   Yeshaya Dalsace

Comprendre la nature du Judaïsme

Bonjour,
Je ne suis pas juif, ma future femme est juive donc nos enfants seront juifs.
Même si l idée du mariage mixte n’est pas concevable, une sorte de "bénédiction" donnée a la fois par un rabbin   et un prêtre peut elle être envisagée ou est-ce que, tout simplement, aucune forme de célébration religieuse est proscrite si l un des maries n est pas juif ?
Merci

Bénédiction avec un prêtre ?

Cher Monsieur,

Désolé mais il est impossible pour un rabbin   Massorti   de faire une telle bénédiction qui n’aurait aucune valeur du point de vue de la tradition juive.

Non pas que nous ne soyons pas sensibles à la demande. Nous comprenons qu’un couple comme le vôtre désire s’inscrire dans une symbolique juive. Si tel est son désir, il peut le faire en fréquentant une synagogue et en pratiquant un judaïsme familial.

Cependant un rabbin   ne peut cautionner un mariage mixte. Il peut tout au plus aider le conjoint non juif à rejoindre le judaïsme. Il peut aider à l’éducation juive des enfants d’un couple mixte et leur faciliter l’accès à la Bar/bat Mitsva  .

Enfin il faut bien comprendre que le rôle d’un rabbin   n’est pas de bénir une union. Un rabbin   accompagne cette union dans son inscription dans la Loi juive et dans sa symbolique. Cela ne peut se faire que si les deux parties de l’union s’inscrivent chacune pour elle-même dans le judaïsme.

Un mariage juif est une projection dans un projet juif. On ne peut prendre acte par une cérémonie juive de mariage que s’il y a un tel projet.

De façon générale, nous nous défions du syncrétisme et appelons les couples à construire sur de la cohérence symbolique inscrite en profondeur. Le judaïsme doit absolument relever de cela.

La question de la présence d’un prêtre rend la réponse encore plus catégorique. On doit choisir entre christianisme et judaïsme qui sont deux religions antagonistes et profondément opposées. On ne peut être sérieux et faire une telle cérémonie. On peut dialoguer avec le christianisme, on peut étudier et réfléchir ensemble, mais confondre celui-ci avec le judaïsme sûrement pas.

Vis-à-vis des enfants à venir, nous ne pouvons qu’appeler les parents à de la cohérence, tellement salutaire pour la construction psychique, identitaire et spirituelle d’un enfant ! Être juif et chrétien à la fois n’a absolument aucun sens. C’est faire fi de chacune de ces traditions et de leur message.

Dans la vie, il faut faire des choix. On peut s’inscrire dans un système symbolique, mais alors il faut en accepter les règles. On peut choisir une neutralité bienveillante. Mais le mélange est à exclure à tout prix, car menant à la perte totale de repères et de cohérence.

Le non est donc ferme et catégorique. Par contre l’ouverture au dialogue et à la réflexion reste entière.

Yeshaya Dalsace

conversion durant un mariage

Bonjour à vous

je parcourais ce site enrichissant et j’ai pu lire comme je le savais que les mariages mixtes étaient interdits dans le judaïsme.

Je me posais une question. Si, après un mariage religieux à l’église, un des époux décide de se convertir au judaïsme, est ce que sa famille doit le suivre ou reste t’il le seul à entamer le chemin de la conversion ?

Cette question je me la suis toujours posée et je n’ai jamais pu y trouver une réponse.

Merci d’avance pour le temps consacré à ma question !!!

conversion au sein d’un couple chrétien

Le judaïsme est très lié à l’idée de groupe et surtout de famille (même dans la Bible). Les rites imprègnent la vie familiale. Ce n’est pas seulement une démarche spirituelle personnelle. Dans un cas de famille non juive, si l’un des deux s’intéresse au judaïsme au point de se convertir (démarche difficile), il ne sera pas accepté par les rabbins   sauf cas exceptionnel. Par contre, au stade de l’intérêt, pas de problème. Mais la conversion est un engagement très fort peu compatible avec la situation que vous décrivez.

Yeshaya Dalsace

mariage semi-mixte

Bonjour,

Mon amie est juive par sa mère, mais pas par son père. Par conséquent, il n’y a pas de Ketouba   concernant ce mariage. Par ailleurs la grand mère maternelle n’a surement plus ce document non plus. Un rabbin   acceptera-t-il de nous marier malgré tout ?
Je suis de mon côté très attaché aux traditions, et je souhaite éléver mes enfants dans la tradition juive, et la base de cette éducation juive est évidemment un mariage juif.
J’espère trouver une solution.

mariage semi-mixte

Bien entendu dans la mesure où les deux mariés sont juifs.

La question de la preuve, voir dans question "pas de ketouba  ", toujours des solutions.

http://www.massorti.com/Pas-de-Keto...

Bonne chance

Yeshaya Dalsace

mariage semi-mixte

Bonjour,

Ma mère était juive, je dis était car elle s’est convertie au catolicisme avant ma naissance et s’est mariée à l’église. J’ai été élevé dans la foi catholique (baptême, toutes les communions catholiques, école catholique...).
Je voulais savoir si j’étais toujours reconnu comme juive ?
Bien respectueusement,

mariage semi-mixte

Vous êtes juive d’après la Halakha  , c’est à dire techniquement et juridiquement.

Cependant, le Judaïsme n’est pas que cela, il faut donc si vous désirez renouer avec cette identité et cette religion trouver un cercle d’étude et de pratique.

Bien à vous.

Yeshaya Dalsace

mariage semi-mixte

Je serais curieux de savoir ce que dirait un Chrétien de vos paroles ?

Un Chrétien qui se converti au judaisme aussi reste Chrétien "d’après la halacha" ?

Deux poids et deux mesures

mariage semi-mixte

Aucun rapport. Le christianisme repose sur une adhésion à une foi, c’est une religion que l’on peut abandonner. Le Judaïsme est autre chose, c’est un peuple, une identité et pas seulement une religion.

On ne peut donc comparer les deux systèmes.

Yeshaya Dalsace

mariage semi-mixte

Je serais curieux de savoir ce que dirait un Chrétien de vos paroles ?

mariage semi-mixte

Marc 16 16

He that believeth and is baptized shall be saved ; but he that believeth not shall be damned.

Faut-il traduire ?

mariage semi-mixte

Je ne vois vraiment pas ni ce qui le choquerait, ni ce qui lui semblerait illogique...

C’est du B.A.B.A de judaïsme que d’en comprendre la dimension identitaire.

C’est pourquoi il n’y a aucun équivalent au baptême dans le Judaïsme. Le fait même de naitre définit le Juif (avec majuscule).

Yeshaya Dalsace

différence fondamentale

Il n’y a pas deux poids/deux mesures : la judéité est irréversible. En effet, comme vous l’a expliqué le rabbin   Dalsace, elle a trait à la naissance de l’individu, à un état et non pas à une croyance ; cette naissance est soit subie (vous êtes née d’une mère juive), soit choisie (vous n’êtes pas née d’une mère juive et vous vous convertissez, le mikvé   jouant la fonction symbolique du liquide amniotique).

C’est pour cette raison que la conversion au judaïsme est beaucoup plus difficile que dans d’autres religions : il ne s’agit pas seulement d’intégrer des croyances mais bel et bien d’une "mutation d’identité" (Léon Askénazi), d’une modification ethnique, d’une (re)naissance avec toute la difficulté, la douleur, le choc que suppose le fait de naître...(et de couper ses liens avec ses origines biologiques).

Donc, mis à part chez certains extrémistes qui s’amusent à révoquer les conversions, un chrétien qui s’est converti au judaïsme et qui revient ensuite au christianisme reste bel et bien juif, un Juif apostat qui a renié sa religion et qui devra tôt ou tard rentre des comptes des infractions religieuses qu’il commet à l’égard de la Torah.

différence fondamentale

Cher David,

Je souhaite défendre l’idée de cet anonyme. Non-pas parce que j’y souscris, mais simplement parce que personne à répondu convenablement jusqu’à présent à sa question.

Il rapporte un verset du N.T. marc 16/16 « Celui qui aura cru et qui aura été baptisé sera sauvé ; et celui qui n’aura pas cru sera condamné » il en déduit légitimement (à mon humble avis) qu’un chrétien qui ne croit plus et qui renie automatiquement l’idée du baptême sera condamné ! Donc la conversion d’un chrétien au judaïsme selon l’église est interdite. J’aurai rajouté le second théssaloniciens 1/8, 1/9 « en flammes de feu, exerçant la vengeance contre ceux qui ne connaissent pas Dieu, et contre ceux
qui n’obéissent pas à l’évangile de notre seigneur Jésus Christ ; lesquels subiront le châtiment d’une destruction éternelle de devant la présence du Seigneur et
de devant la gloire de sa force
 »

Pour ma part je pense que l’évangile est un « mythe fondateur » qui n’engage personne en rien sauf les simples d’esprit.

Denis.

Comprendre la nature du Judaïsme

DES EXPLICATIONS d ’ une GRANDE QUALITE PEDAGOGIQUE .

, dont je pourrais m’inspirer, en tant que professeur d histoire en lycée ;

Bénédiction avec un prêtre ?

je suis tombé profondément amoureux d’une jeune femme juive, moi je suis catholique... j’aimerai l’aimer toute ma vie.... simplement et librement, la rendre heureuse .... que fait-on de cet amour ? des choix, des conditions..... rien qui ne ressemble à l’amour véritable et naturel.... et pourtant engagé, fidèle je le suis !

Célébrer un mariage mixte ?

Bonjour ,

Vu ce que j’ai vu , notre problème semble insoluble et cela m’inquiète beaucoup ...

Nous sommes un jeune couple, je viens d’une famille catholique , lui d’une famille juive ...

Je respecte énormément ce qu’il est mais ... cela signifie aussi que je ne serai jamais complètement acceptée ... c’est vraiment dommage de constater que pour continuer à s’aimer , on doit mettre de coté la religion ... notre seule solution est de créer un foyer athée et de laisser nos enfants choisir quand ils le voudront ...

j’aimerais tellement pouvoir concrétiser cette union mais cela semble impossible ...
et je trouve cela tellement injuste car ce n’est vraiment pas par manque d’amour ...
je n’ai vraiment pas envie de renoncer au mariage , je ne suis pas encore prete à cela ...

comme quoi le poids des traditions est parfois lourd à porter ...

bien à vous ,

Alicia

Célébrer un mariage mixte ?

Chère Mme,

Toutes sortes de solutions s’offrent devant vous.

• Rester ce que vous êtes chacun et faire un couple mixte (mariage civil seulement) mais une forme de syncrétisme religieux à la maison. C’est le choix fait par de très nombreuses personnes dans votre cas. Il a l’avantage de respecter chacun et l’inconvénient de ne rien construire de très cohérent.

• Vous convertir au judaïsme et élever vos enfants dans le judaïsme (Mariage juif religieux possible), comme rabbin   c’est évidemment la solution qui me semble la meilleure si elle convient à vos convictions et votre engagement.

• Ne pas vous convertir mais élever néanmoins vos enfants dans le judaïsme, la chose est très courante. (Les enfants doivent passer par une régularisation vis-à-vis du judaïsme)

• Il existe bien évidemment encore toutes sortes d’options…

En tout état de cause, c’est à vous comme couple de bien réfléchir, de construire une histoire solide et cohérente, de ne pas mélanger les problèmes de forme avec les problèmes de fond. Vous dites que vous êtes contrainte à l’athéisme, l’athéisme est une opinion il n’y a donc pas de rapport.

Il est vrai que les traditions sont parfois lourdes à porter, mais quand on sait les utiliser et les vivre intelligemment, elles sont tout aussi porteuses…

Bonne chance.

Yeshaya Dalsace

Célébrer un mariage mixte ?

Bonjour,

ma mère, d’origine espagnole marrane (Bnei Anousim) - qui possédait les documents de ces ancêtre attestant de ces noms juifs -, a décidé, il y a 15 ans, de retourner a ces racines juives. Pour cela, elle a du passer par le processus de conversion (2 ans). Ensuite, elle a fait son Alyah et a habité heureuse en Israël jusqu’à sa mort, il y a 2 ans.
Moi j’ai suivi la pratique juive depuis son Alyah.
Depuis 1 an et demi, j’ai entamé aussi le processus de conversion (chez les ultra-orthodoxes  ) afin de revenir a mon Peuple.
Mais voila, Achem fait les choses de manière mystérieuse : depuis bientôt un an, j’ai une copine extraordinaire, qui n’est pas juive, mais qui fait avec moi toutes les pratiques religieuses juives (shabbat, fêtes, etc). Elle aimerait un jour se convertir aussi (il semblerai qu’elle aie des origines juives Iraniennes). Mais on n’est pas encore surs...
Ma question est la suivante : le Rabbinat peut il m’empêcher (du point de vue de la halakha  ) d’aboutir dans ma conversion/retour a mes racines, du fait que j’ai une petite amie qui n’est pas juive (en tout cas, pas encore) ? Malgré le fait que je suis très pratiquant, et cela chez les ultra-orthodoxes   ?Bien entendu, je ne prétends pas devenir ultra-orthodoxe  , sinon cette question ne se poserai même pas.
Merci beaucoup pour votre réponse et Shabbat Shalom !
Gilad

retour aux sources

Cher Monsieur,

Tout d’abord, kol mikré legoufo, chaque cas doit être traité pour lui-même.

Ensuite, vous menez un processus auprès de certains rabbins  , c’est à eux qu’il faut poser la question pas au mouvement massorti   qui a une politique plus ouverte sur ces questions tout en exigeant un clair engagement de vie juive pour vous deux et bien entendu une conversion de chacun.

On peut s’attendre à ce que votre situation pose problème en effet. Mais si votre engagement et celui de votre amie sont sincères, il est fort possible que vous trouviez une solution. C’est à dire conversion de chacun de vous et mariage juif au sein de l’orthodoxie  . Vous devez en parler au rabbin   qui s’occupe de vous.

J’ajoute que vous pouvez très bien à partir de votre situation devenir ultra orthodoxe  , vous ne seriez pas les premiers…

Je ne peux que vous encourager dans votre progression de Tora et de mitsvot.

Bonne chance.

Yeshaya Dalsace

retour aux sources

Juste un avis concernant les mariages mixtes à base non religieuse et les conversions "opportunistes". Car ça existe. On ne dirait pas en suivant les débats de ce forum (avec des gens sincères qui éprouvent des difficultés alors que leur démarche est transparente) mais ça existe.

C’est un cas que je connais. Le jeune marié est Juif, complètement athée, la jeune mariée est catholique, athée également, et se convertit en vue du mariage.
Le motif du mariage ? Au départ : avoir un visa pour elle, car Monsieur s’installe aux Etats Unis, et il faut qu’elle l’épouse pour le suivre.

Jusque là... tout ceci aurait du les amener à se marier devant le maire. Pourquoi la houppa ? Car ils ont fait un mariage juif, après conversion rapide (quand même 18 mois) de la dame, je ne sais pas exactement pourquoi. Peut être pour se concilier les parents du jeune homme (qui deteste les mariages mixtes). Peut être pour donner une base à la future milah des enfants. Un peu de tout et peut être encore plein d’autre choses que je n’ai pas comprises et dont on ne m’a pas parlé, une certaine fidélité à une identité, etc...

Depuis, ils ont divorcé, et j’ai rencontré le jeune homme, qui m’a donc raconté cette expérience.Donc je n’ai que sa version, lacunaire. Il est toujours athée. Peut être encore plus athée, s’il est possible.

Ce que j’en pense ?
Sincèrement, pour moi, pratiquer des rites sans adhérer un minimum à leur signification est une erreur, pis, une faute. Même sans croire, sans adhérer profondément par la foi, il faut quand même respecter la tradition dont ces rites sont le signe et l’expression, la sacralité de ces rites, en quelque sorte. Ce n’est pas une excuse, l’athéisme, pour vivre des choses "sanctifiées" par cette tradition en touriste. Je suis contre le tourisme en matière de religion, voilà. Mais vraiment contre.

Et même si l’intéressé ne viendra pas sur ce site pour me répondre, et que je ne devrais pas parler de lui, je voulais juste citer ce cas pour son exemplarité.Ca m’attriste franchement, vraiment.

Le judaïsme réclame adhésion et respect. Il ne s’agit pas d’un parti politique, d’une philosophie, d’une adhésion lambda de la pensée mais d’un mode de vie et d’une identité globale. On ne peut pas, sous prétexte de contingences personnelles, revêtir le judaïsme comme une cape et changer de costume après la cérémonie.

On ne devient pas Juif ou Juive pour plaire à ses beaux parents. Ou à aucun humain d’ailleurs. On devient Juif plutôt parce qu’on adhère au projet d’homme qui est contenu dans la Torah (pour soi même et donc pour les enfants à naître), et qui admet d’une certaine façon toute sortes de lectures. Toutes les lectures possibles, du cédrat   à la branche de palmier, à la myrthe, à la branche de saule : une vraie richesse dans les sensiblités et les pratiques. Mais pas de profanation. Quand même !!!

D’ailleurs c’est pareil aussi chez les catholiques : il y a des choses qu’il ne faut pas profaner, une sorte de saint des saints dans lequel réside l’essence de cette religion, de son rapport à D. Par exemple l’Eucharistie.

J’ai utilisé le mot profanation, c’est peut être un peu violent, je sais, mais n’est ce pas un peu la réalité aussi ?

C’est pire que transgresser shabbat ou manger du jambon, je veux dire : on touche au coeur du système, à ce qui lui donne sa cohérence, son sens, ce qui le rend applicable dans la vie réelle et transmissible aux générations suivantes. On ne peut pas, comme ça, devenir Juif sous pavillon de complaisance. Et on ne peut pas, quand on est Juif (de naissance), demander à une personne de devenir Juive sans adhésion. Ca ne rime strictement à RIEN. Pire, c’est une offense.Mais quand on est athée, on n’a pas cette notion, forcément, l’entité à offenser fait défaut.

Après le divorce, la jeune dame à reproché au jeune homme cette conversion, en lui faisant remarquer qu’elle avait fait ça "pour lui", ce qui est faux : elle l’a fait pour elle même, puisqu’elle voulait l’épouser....et qu’il fallait passer "par là" pour être agréée par la belle famille. Elle s’est donc pliée par intérêt, en fonction de son propre intérêt.

S’il y a reproche, c’est que la conversion n’était pas Leshem Shaddaï. Quelqu’un qui veut vraiment se convertir est tellement heureux de devenir Juif...c’est l’aboutissement d’une réelle torsion intérieure, rien à voir avec la contrainte.

Bref. Vous avez raison (vous = les rabbins  , de quelque courant qu’il s’agisse) d’être vigilants, la question est loin d’être simple, et la qualité des conversions et des mariages qui s’en suivent (parfois) est un point crucial pour le judaïsme, enfin je crois.

Dans quel judaïsme les enfants de mon histoire, circoncis, vont être élevés ? Entre maman qui ne veut plus entendre parler de cette religion car ça lui rappelle papa et papa qui ne veut plus entendre parler de cette religion car ça lui rappelle la conversion de maman (et l’échec du couple ) ? Y’a plus qu’à espérer que les grands parents assurent, quelques semaines par ans, sur les plages de Normandie...

C’est pas gagné.

Nathalie.

Célébrer un mariage mixte ?

je suis dans le même cas que vous. ma fille fréquente un non juif et ils s’adorent. Aussi, je trouve regrettable de tant d’obstacles du côté de la religion juive pour accepter de faire un mariage mixte avec un prêtre et un rabbin  . Je trouve la religion juive bien intélorante de ne pas accepter. l’amour est mis en dehors de la religion et c’est honteux. Pouquoi forcer l’un ou l’autre du couple à renoncer à sa croyance et à son éducation par la conversion. Il est temps de créer un nouveau temple qui accepterait les mariages mixtes sur des bases religieuses, philosophiques et spirituelles communes au bien être de l’HOMME.

Célébrer un mariage mixte ?

Pardonnez moi mon manque d’humilité en essayant de vous répondre.
Je ne suis rien que de la poussière, Dieu est le plus merveilleux de Tous.
Je comprends Monsieur que l’amour soit pour vous un élément important, mais dans une vie de couple, l’amour s’échappe souvent et ce qui reste ou ce qui permet de rester dans le foyer ce sont les valeurs et les principes et surtout la Foi en Dieu tout puissant.

Je suis musulmane, j’ai épousé il y a deux ans un Juif qui avait perdu tout contact avec ses racines. Etant croyante et pratiquante, je l’ai incité à en faire autant car pour moi une vie ne peut se vivre sans Dieu.
Aujourd’hui, cela fait un an qu’il pratique, malheureusement il a changé. Nous avons beaucoup de point commun ce qui facilite notre quotidien (mode de vie, nourriture), mais beaucoup de point nous éloigne aujourd’hui à cause de la religion.
Si le mariage mixte ne peut se faire c’est parce qu’il est dur de fonder dans la différence. On ne peut faire de compromis en Dieu.
Nous vivons nos journées en essayant de nous faire le moins de mal possible. Car nous ne savons pas si nous finirons nos jours ensemble. Quel tristesse de vivre avec quelqu’un et de toujours se dire "je sens que l’on ne finira pas ensemble"
Je suis heureuse parce qu’aujourdhui il vit avec Dieu mais je suis malheureuse parce que j’ai perdu l’homme que j’ai rencontré.
De plus, je suis noire et il est blanc.
Chaque jour je prie le Seigneur qu’il nous aide à trouver la paix et la sérénité dans notre foyer.
Croyez moi toutes cette tristesse est parti d’un acte d’amour.

Couple mixte et religion ?

Bonjour

je suis juive et j’ai été élevée dans la religion, bien qu’aujourd’hui je ne pratique presque plus (je ne me mange pas de porc, je fais kippour et pessah)
Cependant j’ai un grand attachement à mon identité juive et je souhaite plus tard élever mes enfants dans la tradition, mais pas obligatoirement dans la pratique. Il est important pour moi que mes enfants connaissent l’histoire de leur peuple et de leur famille et je veux leur donner les moyens de pouvoir plus tard faire le choix de leur niveau de pratique.

Mon ami et catholique ni pratiquant ni croyant, la seule fête que nous faisons étant noël qui est plus l’occasion de se retrouver avec toute sa famille.
Il sait que je souhaite élever nos enfants dans la tradition et ça ne le dérange pas même si je crois qu’il a peur de ne pas trouver sa place dans cette éducation, vu qu’il n’est pas croyant et pas du tout intéressé par la religion.
Nous sommes aujourd’hui pacsé et mon problème est que je rêve d’un mariage religieux que j’ai peur de ne jamais pouvoir avoir

Pour pouvoir ce marier dans ma communauté d’origine il faudrait qu’il se convertisse ce qu’il n’a pas l’intention de faire et que je ne conçoit de toute façon pas.
Tout le monde me dit que je n’ai qu’à me contenter d’un mariage civil cependant cela ne me convient pas, si je tiens tellement au mariage c’est uniquement pour l’aspect religieux.

Je me tourne vers vous car lorsque j’étais plus jeune j’ai fait un camp EI avec le groupe Noam qui est rattaché à une communauté massorti   parisienne, et j’avais l’impression que c’était un courant du judaïsme plus ouvert que le courant traditionnel mais pas libéral non plus.

N’existe-t-il réellement aucun moyen pour moi de pouvoir me marier religieusement ?

Et si je ne peux pas me marier religieusement et que plus tard mes enfants souhaitent faire un mariage juif est ce que l’absence de ketouba   de leurs parents risque de leur poser problème ?

Autre question et là je vois beaucoup plus loin, lors de ma mort si je souhaite être enterrée avec mon ami je ne pourrais être enterrée dans le cimetière juif avec le reste de ma famille mais si je suis enterré dans un cimetière quelconque est ce que je pourrais malgré tout avoir un enterrement juif avec la hevra kadicha, le kaddich  , les miniane, ...

J’ai bien conscience que cela fait beaucoup de questions et je vous remercie d’avance pour le temps que vous avez passer à me lire et pour celui que vous passerez à me répondre

Couple mixte et religion ?

Mademoiselle,

Je comprends votre demande et votre désarroi. Je crois que l’article ci-dessus répond suffisamment clairement à votre question. C’est non, pas de mariage juif sans deux juifs…

Votre réflexion sur notre ouverture est juste, mais ouverture n’est pas incohérence. A Noam, on a dût inscrire les activités dans la halakha  , (shabbat, kashrout  …) pourquoi en serait-il autrement ici ?

Quelle valeur aurait la formule consacrée sous la houppa : « te voilà ma femme conformément à la loi de Moïse et d’Israël » si l’un des deux protagonistes ne respecte en rien cette loi, ne s’y reconnait pas et ne correspond pas à ses critères ?

Il faut donc un minimum de cohérence.

Par contre votre compagnon sera toujours le bien venu comme visiteur dans nos synagogues et vos enfants également et eux reconnus comme juifs. Un accueil chaleureux et une ouverture ne veulent pas dire syncrétisme ou perte de repères.

La question du cimetière est autre. Tout d’abord, jusqu’à 120 ans et d’ici là… Mais il peut être acceptable de faire une cérémonie dans un cimetière mixte. La question halakhique n’est pas du tout du même ordre que le mariage…

Bonne chance de toute façon et à votre écoute quoi qu’il arrive.

Yeshaya Dalsace

Célébrer un mariage mixte ?

Bonjour, je souhaiterais savoir si un enfant issu d’une mère juive et d’un père non juif pourra se marier avec un/une juive à la synagogue ? merci d’avance

Célébrer un mariage mixte ?

Oui, sans problème.

Yeshaya Dalsace

Célébrer un mariage mixte ?

merci pour cette réponse.
Meme sans la ketouba   étant donné qu’ils n’ont pu se marier (père non juif) ???
Merci bcp pour votre réponse

Célébrer un mariage mixte ?

La ketouba   est un contrat censé protéger l’épouse, pas un certificat de judéité ! On est Juif même sans ketouba  ...

Il est intéressant qu’on soit passé d’un soupçon de judéité par les antisémites à un soupçon de non-judéité par certains rabbins  ... Rassurez-vous, tous n’ont pas la même position.

Bien à vous.

Yeshaya Dalsace

Célébrer un mariage mixte ?

Bonjour,

Dans le cas d’une femme athée (d’origine catholique mais non baptisée, non croyante) qui souhaiterai se marier à un juif ;
Quelles sont les démarches pour se convertir ?
Le rôle de la mère juive étant prédominant, cela posera-t-il problème ?

Merci.

Célébrer un mariage mixte ?

Vous posez une question délicate : une conversion athée peut-elle se faire dans le judaïsme ?

A priori on a envie de répondre non ! Le judaïsme se base sur la croyance en Dieu. Mais à y réfléchir de plus près, c’est peut-être un peu plus complexe, car le judaïsme a une conception de Dieu très compliquée et que du coup il existe de nombreuses passerelles entre ce que les gens appellent l’athéisme (qui le plus souvent relève plutôt de l’agnosticisme) et la conception indéfinissable du dieu du judaïsme.

Je crois que la première étape serait de se mettre étudier et de chercher à comprendre ce que propose le judaïsme pour quelqu’un comme vous.

De plus, le judaïsme n’est pas qu’un système de croyances, c’est une véritable culture, une identité… On ne peut donc comparer cela au catholicisme.

La véritable question de la conversion au judaïsme relève de ceci : l’aventure juive vous intéresse-t-elle ? Désirez-vous embarquer sur ce bateau navigant parfois sur des eaux agitées ?

Je crois que la réponse ne peut venir que de l’étude et du partage de l’expérience juive.

Pour ce faire, nous proposons tout un système de cours par internet qui peut vous convenir dans un premier temps.

Bien à vous

Yeshaya Dalsace

Célébrer un mariage mixte ?

C´est un scandale ce qui vous dites, M. Dalsace.

Vous voulez vraiment "convertir" une personne qui ne croit pas ?

Croyez-vous, M. Dalsace ?

"La véritable question de la conversion au judaïsme" est une autre : êtes-vous, Madame, prête à vivre une vie dédiée au service de HaShem ? À suivre Sa Torah ? À garder le chabbat, à manger que des produits cacher ?

Si la réponse est non, ne vous laissez pas racconter des salades par ce monsieur qui ne comprends rien sur le sujet des conversions.

Célébrer un mariage mixte ?

Il a pas dit ça, tu t’enflammes l’ami, c’est juste la démagogie habituelle, ni oui ni non... athée.. croyant... tout est question de nuances, etc....pffff vous êtes tous une bonne brochette de nazes

Célébrer un mariage mixte ?

Votre réponse montre que vous ne croyez pas bien fort dans la force de l’étude juive.

Je ne fais que proposer de se mettre à étudier. Une personne ne peut pas présupposer de ce qu’elle pensera après avoir fait une démarche de limoud  .

De plus, la question de la définition de la croyance mériterait d’être réfléchit avec un peu plus de nuances et d’intelligence.

Etes-vous capable de définir clairement en quoi vous croyez ? Pouvez-vous me dire en quoi le judaïsme demande de croire exactement quand il parle de Dieu ?

Il est dommage que toujours avec le même manichéisme on confonde une main tendue avec de la démagogie.

Maintenant il est très clair que notre position n’a rien à voir avec celle de certains orthodoxes   sur la question de l’ouverture de l’étude au large public et de l’accueil d’éventuels candidats à la conversion. Cela ne veut nullement dire que nous ne demandons pas pour autant par le fait d’entrer dans le système des mitsvot au bout du compte.

Comme la plupart des réactions sur ce forum : caricature, simplicité de penser, on voit midi à sa porte et on ne regarde pas plus loin que le bout de son nez…

Ne vous en déplaise, nous pensons le judaïsme autrement.

Yeshaya Dalsace

Célébrer un mariage mixte ?

M. Dalsace, il n´y a pas de raison de "penser le judaïsme autrement". Il a survécu 2000 ans sans nécessité de vos réformes.

Monsieur... vous savez très bien que la majorité (pas l´ensemble, c´est vrai) des vos convertis NE vit pas une vie juive avec le respect de mitzvot et n´a pas même eu l´intention d´accepter kabbalat ol mitzvot.

Vous convertissez des femmes mariées (!) avec des non-juifs, Monsieur. Et c´est déjà un scandale.

Célébrer un mariage mixte ?

 1 Personne ne sait qui vous êtes, vos affirmations n’ont donc aucune valeur. Mais vous revenez régulièrement avec vos accusations. Vous avez des comptes à régler, pourquoi ici ? On vous a fait quoi mister « juif » ?

 2 Le judaïsme a toujours pensé autrement, c’est le fondement même de ses textes et de sa tradition. Sans cet « autrement » et ce dynamisme, aucune grande œuvre juive. Aujourd’hui, autrement que quoi ? Qu’une certaine façon de voir le judaïsme comme figé, alors oui, nous voyons le judaïsme comme dynamique.

 3 La question des conversions n’a rien de centrale (très peu par an) pour le mouvement massorti  . Vous faites une fixation. Vous affirmez des statistiques sans en avoir les études. C’est faux et ne veut rien dire. Chaque candidat a son histoire et on ne fait pas des généralités sans rien comprendre à des dossiers humains, parfois douloureux, toujours complexes et jamais semblables. Les candidats à la conversion méritent une véritable écoute et du respect chacun pour ce qu’il est.

 4 Femme mariée, je ne sais pas de quoi vous parlez et sur quoi vous vous basez pour vos affirmations. Nous ne convertissons pas normalement de gens mariés avec des non-juifs, mais en même temps il peut y avoir des exceptions et chaque cas doit être écouté pour lui-même.

Si vous faites allusion à un cas précis, il y a certainement une raison pour laquelle cela s’est fait. Aucun scandale ici bien au contraire et heureusement qu’une institution est capable de faire des exceptions à ses propre règles (lifnim mishourat hadin).

Exemple que je connais et qui va donner de l’eau à votre moulin, vous allez pouvoir faire des gorges chaudes : une femme d’origine juive de parents cachés et christianisés durant la shoa, toute la famille massacrée, elle découvre tard ses origines, devient très active dans la communauté au point de devenir la délégué d’une grande organisation juive et se met à pratiquer le judaïsme, son mari pas juif, actif aussi à la synagogue mais sans velléité de conversion, leurs deux enfants font l’alya et conversion en Israël. Nous avons converti cette femme et je n’y vois aucun scandale, bien au contraire. Le beit din orthodoxe   refusait de faire cette conversion du fait du mari et exigeait le divorce, nous avons pensé autrement et à mon avis avec raison et justesse. Chacun verra le scandale où il veut, moi je le vois dans le fait d’exiger de briser une famille et de ne pas tenir compte des circonstances dramatiques du judaïsme post-Shoa et d’histoire tellement particulières.

Il peut aussi arriver que nous ne sachions pas tout de la vie privé des gens. Nous ne confondons pas rabbinat et police des mœurs, nous faisons confiance aux gens et les respectons. Un rabbin   est un guide spirituel, pas un membre du KGB.

En faisant cela, nous appliquons la halakha   et ne cherchons pas à toujours en rajouter et à blinder le système. Vous savez très bien combien de textes vont dans le sens de cette politique de respect des gens. Le scandale c’est de tromper les gens, demander d’abord une chose, puis une autre, et encore une autre sans jamais jouer carte sur table. De faire attendre des cas sincères durant des années. De se mêler de la vie des gens comme si le judaïsme était une secte (exigence d’un certificat de l’employeur que la personne ne travaille pas shabbat dans un cas récent au consistoire   : illégale et pratique sectaire !). De faire des demandes irréalistes. On pourrait écrire un livre sur ces scandales qui eux ne vous font pas réagir et sont autrement plus problématiques.

Alors vos grands airs scandalisés et anonymes me laisse de marbre. Occupez-vous des scandales dans votre propre cour et je suis sûr qu’il y a de quoi balayer et même largement.

Si vous voulez discuter sérieusement des questions de conversion, alors contactez-moi et nous le ferrons, mais de vive voix et en cherchant à réfléchir sérieusement à la situation et aux textes. Sinon arrêtez car vraiment ce n’est pas une façon sérieuse de discuter de ces questions.

Je peux vous affirmer que je suis au contraire très fier de l’ensemble du travail fait par notre beit din sur les conversions.

 5 Les forums : Le problème du fond de vos réactions, comme la plupart de celles des orthos de ce forum : le manque totale de réflexion pourquoi nous pensons parfois autrement, le manque de kavod, d’aavat Israël, la vision bornée et sectaire du monde juif et de son histoire, la conviction que la vérité est dans leur poche et que l’erreur est chez les autres… C’est mesquin, intellectuellement de bas niveau, sans jamais un argument solide, toujours en cherchant le petit truc qui coince, la faille qui permettra de défoncer l’adversaire… Toujours anonyme, jamais courageux, souvent sectaire…

Je peux vous affirmer que quand on lit toutes ces réactions, on a une triste vision de l’orthodoxie   juive qui mérite mieux que cela et que toutes ces interventions « scandalisées » desservent grandement votre camp.

Je pense aussi que cette vision manichéenne du monde, les bons contre les méchants, est fausse et infantile.

Que chacun fasse son travail de son mieux et apprenne à respecter l’autre pour tout le bien qu’il fait et les mérites sont forcément partagés, de même que les erreurs sont toujours partout possibles.

Bien à vous

Yeshaya Dalsace

Célébrer un mariage mixte ?

Monsieur Un Juif, 2000 ans sans réformes, vous êtes sérieux ?! L’interdiction de la polygamie, l’interdiction du yiboum, le protsbol, l’augmentation de l’âge minimal du mariage, l’interdiction récente du foie gras par le rabbinat séfarade israélien, et j’en passe, ce ne sont pas des réformes ? Vous appelez ça comment alors ?

Quant à vos affirmations sur le degré d’observance et de sincérité des convertis massortis, c’est de la calomnie pure et simple, vous n’avez aucune preuve et je doute que vous fréquentiez beaucoup de massortis (convertis ou pas) pour pouvoir écrire à leur sujet. De plus, croyez-vous sincèrement que tous les convertis consistoriaux respectent les mitsvot ? Et un converti doit-il être selon vous un ange, un homme parfait, l’erreur, le doute, l’égarement, le changement d’avis, le libre-arbitre lui étant à jamais interdits, contrairement à un Juif né de mère biologique juive ?

Vous parlez de scandale, eh bien voyez-vous je vous en soumets un, réel celui-ci, je peux en témoigner directement : le fait, répandu largement dans les discours orthodoxes  , y compris ce qui est grave de la part de rabbins  , de systématiquement opposer "les Juifs" aux "convertis" comme si ces deux catégories s’excluaient mutuellement. Qu’en pensez-vous, Monsieur Un Juif ? Estimez-vous que quelqu’un qui s’est converti au judaïsme n’est pas juif ? Paradoxal non ?

Arrêtez votre lachon hara et montrez un peu d’honnêteté intellectuelle, ça ne fait pas de mal...

Célébrer un mariage mixte ?

Merci pour votre réponse, je ne pensais pas que de si vives réactions en découleraient..
Mes parents ont laissé de côté leurs origines religieuses. Il m’ont éduqué dans la croyance aux sciences et aux faits rationnels, y suis-je pour quelque chose ? suis-je responsable des choix de mes parents ?
Aujourd’hui je ne peux donc que me définir comme athée. Mais tout mon entourage proche, qu’il soit chrétien ou juif, me donne un peu plus chaque jour l’envie de faire cette démarche vers la croyance en Dieu. Démarche difficile, preuve en est une fois de plus à l’écoute des premières réactions de ce forum.
Aujourd’hui je suis encore jeune (22), et j’aime profondément un juif. Mes connaissances de la culture juive ne sont pas suffisantes pour me prononcer catégoriquement. Mais ce que je sais, c’est que j’aime votre communauté, du moins ceux que je connais ; leur esprit, leurs valeurs, et manger casher   si cela est nécessaire m’apparaît franchement dérisoire.
Je voudrais savoir s’il y a un espoir qu’un jour je puisse être convertie et intégrée si je le désire, et surtout si mes enfants de mère qui restera "goy  " pour la plupart, pourront être eux juifs à part entière ou s’ils devront subir eux aussi.
Merci

Célébrer un mariage mixte ?

M. Dalsace,

oui, je pense que je vous contacterai.

Célébrer un mariage mixte ?

Chère Madame,

Les réactions agressives et simplistes sur ce forum sont hélas, monnaie courante « les braves gens n’aiment pas que l’on suive une autre route qu’eux… » chantait Brassens. Vous n’y êtes pour rien.

Vous posez une question personnelle sur un forum, vous-même reconnaissez que vous pourriez changer, ce qui vous parait dérisoire aujourd’hui le sera-t-il demain ? Votre histoire d’amour va-t-elle tenir ?... Tout cela me semble bien prématuré.

Une seule bonne réponse à mon avis : étudier, approfondir, et vous verrez si le judaïsme a des choses à vous dire ou pas.

Pour tout question personnelle, c’est en contactant un rabbin  , celui de votre choix, voire plusieurs qu’on peut avancer, pas sur un forum.

Bien à vous

Yeshaya Dalsace

Célébrer un mariage mixte ?

Quand vous voulez.

Yeshaya Dalsace

Petite question

Bonjour,

Je me permets de vous contacter parce que quelqu’un a réussi à me mettre un doute il y a quelques jours et je préfère donc vous poser directement la question. Je ne sais pas si vous pourrez m’aider.
Je discutais avec un ami juif, lui racontais mon histoire, celle de ma famille, et celui ci m’a alors affirmé que je "n’étais pas vraiment juive".
je voulais donc avoir votre avis.

Mes grands parents, juifs tous les deux, ne pouvant pas avoir d’enfants ont adopté une petite fille. Ma mère donc. Celle ci a perdu ses parents très jeune, et s’est ensuite mise en couple avec un homme de confession catholique, mon père. Il n’y a pas eu de mariage. Puis il y a eu séparation.

J’ai 22 ans aujourd’hui, j’ai grandi dans la tradition juive, et aimerais transmettre les traditions à mes enfants. Or, je n’ai pas fait ma Bat Mitzva. On me disais toujours que pour une fille ce n’étais pas obligatoire. Aujourd’hui j’ai quelques regrets à ce sujet d’ailleurs.
Mes parents n’étaient pas juifs tous les deux, je ne sais pas si je serais un jour en mesure de retrouver le Ketouba   de mes grands parents, et ma mère a été adoptée. Tout cela a donc poussé mon ami à me dire que je n’étais pas "reconnue comme juive en tant que telle".
Pourriez vous m’éclairer ?
Merci d’avance,
Cordialement,
R.M

PS : J’interviens sur ce sujet là car je pense du coup à mon futur mariage et au fait que je pourrais rencontrer des difficultés à me marier dans une synagogue.

Petite question

Shalom,

Connaissez-vous l’identité de la mère biologique de votre mère ? Si oui, c’est sa judéité qui compte pour déterminer la judéité de votre mère et du coup la vôtre. Sinon, votre mère n’est pas considérée comme juive d’un point de vue de la Halakha   vu que la majorité des Français ne sont pas juifs - sauf si naturellement, elle s’est convertie après son adoption. Et par conséquent vous non plus ne serez pas considérée comme juive, d’un point de vue la loi, ce qui n’enlève naturellement rien à votre sentiment de judéité et au fait qu’ayant été élevée dans la tradition juive, vous vous reconnaissiez comme telle.

La ketouba   de vos grands-parents maternels n’entre pas en compte puisque votre mère a été adoptée, pas plus que le fait que votre père soit catholique.

Le fait que vous ayez été elevée dans la tradition juive et que vos grands-parents maternels le soient rendra sans doute plus facile une démarche de conversion de votre part, si vous l’entreprenez.

Petite question

Bonjour Guershom,

Merci de votre réponse, qui je l’avoue, est quand même un choc !
Ma mère a été adoptée en Tunisie, puis ma famille a immigré en France. Malheureusement il n’a jamais été possible de connaître l’identité de sa mère biologique. Il semblerait qu’elle aie été recueillie dans un orphelinat juif, mais je ne peux pas me baser sur des suppositions.

J’entreprendrais la démarche de conversion si je ne trouve pas de réponses fiables. Merci à vous encore

Bien à vous.
R.M

Petite question

Shalom Mademoiselle,

Je comprends que cette situation soit douloureuse pour vous.

Vous écrivez que votre mère n’est pas juive mais il faudrait que vous vous renseigniez auprès de l’orphelinat juif en question - s’il existe encore, ou si certains documents ont été conservés car il n’est pas impossible que votre mère ait été convertie lorsqu’elle était bébé. Et êtes-vous certaine que vos grands-parents maternels, juifs, n’ont pas fait convertir votre mère après l’avoir adoptée ? Si elle était toute jeune, elle peut ne plus s’en souvenir. Dans ce cas, il faudrait contacter le Rabbinat de la ville où ils habitaient, qui doit avoir conservé une trace de cette procédure.

Petite question

Mademoiselle,

Une telle question personnelle doit être posée à un rabbin   en privé et non sur un forum où les réponses viennent du public. Je vous conseille donc une prise de contact avec soit un rabbin   du consistoire  , soit moi-même si vous le désirez. Sachez que l’on fera tout pour arranger votre situation qui n’est pas si compliquée.

Bien à vous.

Yeshaya Dalsace

Célébrer un mariage mixte ?

je voudrais savoir est ce qune africaine musulmane peu se marier avec un juif sans se convertir et que ses enfants deviennent juifs ? est ce que ce mariage est possible ?je demande egalement si hors mariage ils ont un enfant est ce que ce dernier peut etre reconnu ds la religion JUIVE ?

Célébrer un mariage mixte ?

Pour la loi juive, impossible de faire un tel mariage. L’enfant est considéré selon le statut de la mère.

YD

Célébrer un mariage mixte ?

Bonjour,
Je vous remercie pour toutes ces contributions de qualité qui nous permettent de comprendre comment construire notre couple mixte : lui, juif par sa maman et moi catholique croyante. Nous nous aimons et voulons nous marier à l’Eglise car :
1. je crois qu’une union devant Dieu sera plus solide et mon ami accepte de ne pas s’opposer a ma foi (je précise qu’il ne s’agit pas d’une conversion !)
2. non croyant, il ne se sent pas capable de porter la foi juive. De mon côté, je me sens de porter la culture chrétienne (celle que je connais le mieux) sur laquelle nos enfants pourront, s’ils le souhaitent, construire leur foi

Cependant la famille de mon ami ne veut pas entrer a l’Eglise pour accompagner notre engagement (religieux pour moi et de respect de ma religion pour lui) et demande à ce que nous fassions aussi une bénédiction juive (pas un mariage juif puisque ce n’est pas possible) pour respecter son identité culturelle.
Nous souhaitons cette bénédiction pour respecter la tradition juive et familiale.

Est-ce possible ?

Célébrer un mariage mixte ?

Shalom,

Je ne pense pas que vous trouverez de rabbin   acceptant de bénir votre union. Le cas s’est posé pour certaines de mes connaissances et pour les raisons exposées plus haut, une telle bénédiction n’a guère de raisons d’être. Si votre belle-famille tient absolument à une bénédiction, rien ne les empêche de lire quelques textes.

Permettez-moi d’aller plus loin que votre question : je ne pense pas que cela soit une bonne idée que de vous marier à l’église. Votre futur mari n’est pas chrétien : se marier à l’église ne signifiera rien pour lui. Il devra écouter des discours, des sermons, s’engager devant le représentant et le décor d’une religion qui n’est pas la sienne. Vous écrivez qu’il ne s’agit pas d’une conversion mais cela y ressemble au moins symboliquement vu qu’il devra prêter serment devant une croix et un curé... Je vous le dis sincèrement, je trouve cela malsain, pour lui comme pour vous, pour le judaïsme comme pour le christianisme. C’est pour cela que nous Juifs ne pratiquons jamais de mariages mixtes : nous respectons trop la spiritualité de l’autre, son histoire, et finalement sa liberté, pour lui imposer, même en douceur, de s’insérer dans une cérémonie et un culte auquel il n’appartient pas. Nous donnons toute sa valeur à l’engagement magnifique que représente le mariage, et cet engagement, s’il a lieu devant D.ieu, doit se faire sur une même base spirituelle, sans tromperie et en toute connaissance de cause.

Vous écrivez qu’une union devant D.ieu sera plus solide mais les Juifs ont des obligations particulières devant D.ieu et l’une d’entre elles est de ne pas épouser de non-Juive, je ne pense donc pas que D.ieu sera très content que votre futur mari accepte de se marier dans l’édifice d’une autre religion.

Vous écrivez que cela est un respect pour votre religion : moi je crois qu’au contraire, en organisant cette cérémonie à l’église, vous méprisez, d’une certaine manière, le christianisme puisqu’un des deux époux devra jouer la comédie, dire "Amen  " et entendre des discours en lesquels il ne croit pas.

J’espère que vous ne m’en voulez pas de ma franchise.

Célébrer un mariage mixte ?

Madame,

J’ai assisté il y a quelques temps à une cérémonie catholique de funérailles. L’évangile, lu par le curé, évoquait "les juifs". Il est étrange de bâtir toute une transmission autour de ce signifiant... en particulier si le chrétien qui l’entend est de père juif.

Célébrer un mariage mixte ?

Je suis littéralement écoeuré par un tel racisme !

Célébrer un mariage mixte ?

Bonjour,

Juive, je comprends et respecte les règles relatives au mariage juif, même si construisant un couple avec un homme protestant le deuil du mariage religieux est douloureux.
Nous souhaitons, ensemble, faire la démarche d’en parler àun rabin et àun pasteur afin de nous aider dans cette réflexion : car il n’est pas uniquement question de cérémonie, mais également et surtout de la vie dans laquelle nous inscrirons notre couple.
Je souhaiterais àce titre pouvoir contacter un rabin Massorti  , mais ne sais comment en trouver les coordonnées...

Pouvez vous m’éclairer ?

Shabat Shalom àtous

Célébrer un mariage mixte ?

ma fille va épouser un non-juif, qui a une vraie spiritualité, mais pas de religion. Premier contact avec le rabbin   de Copernic : elle ne veut pas imposer la conversion à son mari avant le mariage, mais se marier sous la houppa, recevoir les bénédictions, construire un foyer juif et suivre des cours avec son mari. une solution ?

Célébrer un mariage mixte ?

Bonjour,
Les rabbins   massorti   acceptent-ils de célébrer le mariage d’un juif né de mére juive avec une juive, convertie chez les libéraux ? (ou la situation inverse : juif converti chez les libéraux et juive née de mére juive).
Merci d’avance pour votre réponse.

Célébrer un mariage mixte ?

La question est la validité de la conversion libérale aux yeux de la halakha   objective (sans regard idéologique et radicalisme). Or le problème est que les libéraux ont des critères très mouvants pour leurs conversions, parfois le mikvé   est kasher   mais souvent il ne l’est pas... Pas de Beit din fixe et officiel et cela change d’une communauté à l’autre ou d’un rabbin   à l’autre. On ne sait donc pas toujours ces critères techniques, importants pour la halakha  . De plus, la question de l’acceptation du principe des mitsvot (une des étapes importantes de la conversion) n’est pas partie de la procédure. Nous avons donc des problèmes avec les conversions libérales. Cependant, nous jugeons chaque cas pour lui même et nous refusons d’appliquer une politique systématique d’exclusion et de dénigrement. Les différences entre libéraux et massorti   sont assez claires et il faut en avoir conscience. Dans un cas de doute, il nous arrive de faire un giyour lehoumra, une sorte de nouvelle conversion formelle.

La différence de notre attitude avec celle des orthodoxes   est que nous ne dénigrons pas le mouvement libéral (tout en marquant nos différences) et tenons compte du chemin parcouru par l’individu, tout en exigeant que les critères de la halakha   soient appliqués.

Mais j’insiste sur le fait qu’il faut discuter de chaque cas en privé et que nous ferons tout pour trouver une solution.

Rabbin   Yeshaya Dalsace

Célébrer un mariage mixte ?

Bonsoir !

Cher Webmaster,

Mieux vaut tard que jamais, je viens de découvrir la réaction de "mamie" datant d’avril 2008, ainsi que la réponse que vous lui proposez. Or, si quelque chose échappe à cette dame, il semblerait qu’à moi aussi... En effet, vous précisez au cours de votre réponse : "La question soulevée dans cet article est celle du mariage. Le mariage est un acte juridique formel, qui dans le judaïsme ne peut avoir lieu qu’entre deux juifs. Cela ne relève pas de la conviction, mais de l’identité. Ces juifs peuvent être athées ou croyants, cela ne change rien."

Or, dans le corps même de votre article, à la fin de la partie intitulée "Un tel mariage est impossible", vous précisez : "Le mariage étant prononcé dans le but de fonder un foyer juif dans lequel des enfants juifs naîtront et seront élevés dans le judaïsme, il serait absurde de pratiquer une cérémonie religieuse juive dans un cas de mariage mixte.
Quelle valeur aurait la formule consacrée sous la houppa : « te voilà ma femme conformément à la loi de Moïse et d’Israël » si l’un des deux protagonistes ne respecte en rien cette loi, ne s’y reconnait pas et ne correspond pas à ses critères ? Il faut donc un minimum de cohérence."

Or, un juif athée correspond-il véritablement aux critères "de la loi de Moïse et d’Israël" (qui est tout de même, me semble-t-il, une loi religieuse, qui nécessite, pour être pleinement respectée, une certaine croyance en Dieu - non ? Un juif athée peut-il se reconnaître dans cette loi en toute sérénité, sans complexes ni états d’âmes ? Un couple composé d’un juif et d’une juive athées auront-ils vraiment l’intention d’élever leurs enfants dans le respect de cette loi - c’est-à-dire, je pense, dans le respect des règles de la halakha   ? Alors, finalement, pourquoi ont-ils droit, eux, à la formule consacrée sous la houppa ? La cohérence est-elle réellement respectée, dans ce cas ? Ou bien alors, apparemment, je n’ai pas tout très bien compris...

Bien à vous.

Le Juif athée

Un Juif athée qui fait un mariage sous la houppa sait qu’il le fait en tant que Juif et selon la loi juive, il me semble donc légitime pour se marier de cette façon. Que par ailleurs, il ne respecte pas certains aspects du judaïsme est une autre question.

Dans le cas du mariage mixte avec houppa, on veut le judaïsme mais pas le conjoint juif, il faut être un peu logique !

Bien à vous.

Yeshaya Dalsace

Juif athée

Pardon, mais je ne comprends pas. Vous dites qu’à partir du moment où quelqu’un est juif, il est légitime pour lui de se marier sous la houppa, et qu’ "il ne respecte pas certains aspects du judaïsme est une autre question." Mais non, ce n’est pas une autre question, enfin d’après ce que vous dites vous-même dans votre article (excusez-moi, mais je peux vous retourner, me semble-t-il, votre "il faut être un peu logique !") - puisque vous écrivez au début de votre article : "Le mariage juif consiste en un contrat entre deux personnes juives qui s’engagent à respecter mutuellement les règles auxquelles le judaïsme les soumet." Donc, d’après ce que vous avez écrit vous-même, la question essentielle, précisément, dans un mariage juif, est de respecter les règles du judaïsme.

Mais enfin, bon, finalement, ce n’est pas grave du moment que les époux soient juifs (c’est du moins ce que vous semblez dire.) L’essentiel, c’est qu’ils soient juifs, et à partir de là, on peut après tout leur pardonner qu’ils ne respectent pas les règles - cela importe peu ! Tandis que (vous l’écrivez dans la suite de votre article) une personne, non-juive, mais pleine de bonne volonté et acceptant que ses enfants soient élevés dans la religion juive, se verra à juste titre refuser, lors de son mariage avec un Juif, ne seraient-ce que quelques bénédictions !

Pardonnez-moi, mais personnellement, avec ma sensibilité de goya, je suis carrément effrayée : car qu’est-ce que cela signifie ? Que ce qui compte, c’est une sorte d’essence juive, de nature juive, le sentiment d’être juif, même s’ils ne riment à rien, n’aboutissent à rien de juif dans la vie du couple ou l’éducation des enfants ? Donc, que l’essence juive, la nature juive, le sentiment d’être juif, sont supérieurs à l’amour et à la bonne volonté, à la tolérance et aux efforts du goy   qui accepte que ses enfants soient élevés dans le judaïsme ?

Mais pardon - c’est QUOI ce bazar ?

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