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Apprendre l’hébreu.

Apprendre l’hébreu.

La langue hébraïque accessible -

Pour tous ceux qui l’ignorent, l’hébreu semble une langue inaccessible et difficile, mais c’est un préjugé.

Si déchiffrer l’hébreu à haut niveau exige un très long travail d’apprentissage par contre être capable de déchiffrer un texte de la liturgie, de suivre un office, de déchiffrer un court texte biblique reste à la portée de tous ceux qui sont prêts à se donner un peu de peine.

L’hébreu est une langue très logique à la construction relativement simple si on ne cherche pas à entrer dans toutes les nuances.

Il existe de nos jours de très bons instruments pédagogiques. Il y a bien entendu les cours magistraux qui sont accessibles dans de nombreux endroits dans le monde (communautés juives et universités) et les différentes possibilités de séjourner en Israël. Mais il existe également de bons supports multimédias accessibles et abordables pour tous.

Nous donnons un cours d’hébreu biblique et littéraire hebdomadaire, également accessible sur internet. Voir le lien suivant http://dorvador.org/spip.php?article72

Nous vous conseillons la visite d’un site Internet totalement consacré à l’hébreu et fabriqué à l’initiative de professeurs d’hébreu.
http://www.morim.com/

Nous vous conseillons ensuite l’achat d’une bonne méthode par CD-ROM. Notamment en allant sur le site Yodea éditeur de méthode d’hébreu de très bonne qualité.

Le rabbin   Yeshaya Dalsace donne un cours bimensuel d’hébreu biblique accessible en ligne en direct sur inscription, contact : yeshaya@massorti.com.

Apprendre à lire l’hébreu

[*Il existe un excellent logiciel pour enfants afin d’apprendre à déchiffrer l’hébreu.*] « Mr. Iceberg ». Ce logiciel peut parfaitement servir à des adultes. Il est extrêmement pédagogique et ludique. Avec ce cd.rom votre enfant profitera beaucoup mieux de sa classe de Talmud   Tora.

A l’issue de cet apprentissage, l’élève saura lire et écrire l’hébreu, connaîtra ses 100 premiers mots de vocabulaire ainsi que l’histoire de la langue hébraïque.

[*Méthode d’initiation à l’hébreu - à partir de 7 ans.*]

Monsieur Iceberg

Apprendre à comprendre l’hébreu moderne

Dans la même maison d’édition, il existe également [*un logiciel pour apprendre l’hébreu moderne. Il est également très bien fait et correspond à une année d’Oulpan (classe d’hébreu israélienne).*]
Cette méthode combine tous les éléments indispensables à un apprentissage efficace de l’hébreu : écriture, lecture, microphone, leçons animées, grammaire, exercices interactifs, dictionnaire sonore. Elle constitue également une excellente introduction à la civilisation israélienne grâce aux compléments culturels liés aux leçons et des chansons.

Méthode d’hébreu moderne

Méthode d’hébreu biblique

[*Il existe également un très bon logiciel pour apprendre l’hébreu biblique.*]

Le CD-ROM "Méthode d’hébreu biblique" propose d’étudier, de façon progressive et attrayante, la langue d’origine de la Bible à travers ses passages les plus célèbres.

Au terme de cet apprentissage, l’étudiant débutant sera à même de déchiffrer seul des versets simples de la Bible.

Cette méthode rassemble, dans une navigation simple et un graphisme soigné, tous les éléments indispensables à un apprentissage efficace de l’hébreu biblique : écriture, lecture, analyse mot à mot, grammaire, traduction, exercices interactifs, dictionnaire sonore ...

Le logiciel propose en outre des compléments culturels associés aux extraits bibliques étudiés : présentation des personnages cités, introduction au passage étudié, histoire de la langue, initiation à la littérature biblique, atlas biblique animé.

Méthode d’hébreu biblique

Il existe bien évidemment d’autres logiciels, mais ceux que nous avons cités sont à mon avis les meilleurs. Le site « Morim » a toujours des propositions intéressantes dans ce domaine, n’hésitez donc pas à le consulter.

Courage et persévérance !

Yeshaya Dalsace

Apprendre à tout prix la langue hébraïque

Un bel exemple à suivre…

Souvenirs d’Avital Charansky (femme du grand dissident Nathan Charansky) sur l’oulpan des refuzniks dans l’URSS des années 1970.

Quelques jours plus tard, en allant à ma première leçon d’hébreu, j’étais dans un état de grande excitation. Dans l’appartement d’un étudiant, plusieurs jeunes gens et une seule fille se réunissaient régulièrement.

J’ai su plus tard que notre professeur était depuis plusieurs années un dissident. Il n’avait pas su un mot d’hébreu, mais, après un long et dur travail, il était devenu l’un de nos meilleurs enseignants. Pour perfectionner sa connaissance de la langue, il avait recouru à des méthodes primitives ; il s’était d’abord procuré un dictionnaire, où il avait appris plusieurs milliers de mots, puis il avait rencontré des vieillards qui savaient encore lire le Livre des prières avec l’accent ashkénaze. « La Voix d’Israël », qu’il parvenait à entendre parfois à la radio, lui avait Fourni un matériel supplémentaire ainsi que les disques de chansons israéliennes ramenés par des touristes et qui circulaient un peu partout.
Ses exercices avaient tout de l’entraînement sportif. Assis face au récepteur de télévision, il s’efforçait de traduire en hébreu chaque mot du programme des informations. C’était comme une course d’obstacles où il avait de plus en plus chaud. Il ôtait d’abord son veston, puis son sweater, et enfin, épuisé, inondé de sueur, il demeurait devant l’appareil en maillot de corps.

Quel plaisir c’était d’entendre l’hébreu qu’il parlait !

Nous étions tous installés autour d’une grande table avec nos « manuels » : l’un de nous avait reçu d’Israël un livre d’enfant aux grosses lettres et aux illustrations amusantes. Une jeune fille avait un livre d’aspect plus sérieux, orné de gravures ; l’une d’elles représentait un homme barbu et bienveillant, soutenant son vieux professeur. Je déchiffrai les lettres avec difficulté pour lire un nom que je ne connaissais pas : Joshua Ben-Nun. A partir de cette époque, j’ai toujours ressenti un attachement particulier pour ce héros. Le professeur avait une coupure d’un journal israélien où figurait le texte de quelques discours prononcés à la Knesset.

Tolik (Nathan) s’était procuré un jeu de cartes où se trouvaient les tableaux des déclinaisons : la structure de la langue l’intéressait. Chacun avait préparé une lecture, et l’on discutait les fautes en commun. Quand mon tour est venu, j’ai gardé un silence embarrassé, alléguant que je préparerais quelque chose pour la leçon suivante.

Finalement, le professeur nous a proposé de nous partager les rôles des députés de la Knesset. J’ai reçu celui de Shulamit Aloni. Tout le monde s’est mis à rire : la muette que j’étais, tant par émotion que par ignorance, allait représenter cette femme dynamique qui commentait toujours avec emportement les discours de ses collègues. Il faisait chaud dans la pièce, nous nous égosillions presque comme dans une vraie session de la Knesset en discutant du problème que pose le taux de natalité en Israël, si bien que personne ne s’est aperçu qu’il était déjà minuit.

En me raccompagnant chez moi, Tolik m’a invitée à monter chez des amis dont l’un d’eux partait le lendemain pour Israël. La porte de l’appartement était à demi ouverte, une foule de gens se tenait sur le seuil, dans le couloir, dans la cuisine. Beaucoup ne se connaissaient pas, mais tous se traitaient chaleureusement, comme s’ils ne formaient qu’une seule famille. Nous sommes entrés dans la pièce avec difficulté : une jeune femme très séduisante allait rejoindre son fiancé à Nazareth. Les membres de sa famille qui n’avaient pu encore émigrer étaient venus pour la féliciter et envoyer leurs amitiés à celui qu’elle allait rejoindre. On aurait dit qu’elle était déjà au loin : tous parlaient de l’aéroport de Lod, des parents qu’ils avaient « là-bas ». Et une fois de plus, bien que tout fût différent de la scène devant la synagogue ou de ma leçon d’hébreu, j’ai senti qu’Israël était tout proche de moi.

J’ai continué mes leçons d’hébreu. C’était une torture pour moi, car il me fallait chaque fois trouver une nouvelle excuse pour dissimuler mon vrai niveau. J’avais peur d’être exclue du groupe par les élèves eux-mêmes et de ne plus pouvoir rencontrer Tolik. Puis mon intérêt pour cette langue l’a emporté graduellement sur ma crainte et sur mon embarras. Tolik m’a confié qu’il avait découvert mon mensonge, mais qu’il ne me démasquerait pas.

Je ne pouvais le rattraper, mais, malgré tout, quand il me raccompagnait le soir chez moi, quel plaisir c’était de converser avec lui dans notre hébreu primitif. Une fois par semaine, nous nous rencontrions chez un dissident pour un « dibur ». Plusieurs heures de suite, professeur et étudiants parlaient en hébreu de tout et de rien ; deux choses étaient interdites : garder le silence et dire un mot de russe. Le contrevenant était privé de dibur la semaine suivante.

C’est chez ces gens hospitaliers que j’ai été invitée à ma première Pâque. Comme la plupart des familles juives soviétiques, la mienne ne célébrait plus cette fête. Tout ce que je savais, c’est qu’on y mangeait des matzoth, ou pain azyme. Sur une nappe d’un blanc brillant, fortement amidonnée, j’aperçus des objets inconnus au nom mystérieux : moror (les herbes amères), haroseth, zeroa (l’os).

Les hommes mirent leur yarmulka, et notre professeur commença le Seder. Il lisait lentement la Haggadah de la Pâque, interrogeant les autres chaque fois qu’il n’était pas sûr de lui, et, bientôt, des questions et des conseils non prévus par la Haggadah ont fusé de partout. Ceux qui avaient la chance de posséder une Haggadah le suivaient dans leur livre. Comme Tolik était le plus jeune, c’est lui qui a posé les quatre questions rituelles : « Pourquoi cette nuit est-elle différente de toutes les autres nuits ? », etc. Je n’avais pas de livre, mais je me rappelle qu’assise à cette table j’ai eu l’impression de revivre dans toute sa force, dans tous ses détails, l’exode d’Egypte. Et, au fur et à mesure que progressait le Seder, notre imagination nous faisait remonter des milliers d’années jusqu’à l’époque des pharaons et des miracles, mais, dans notre âme, nous vivions également notre propre exode, avec ses tragédies et ses miracles si peu semblables à ceux d’autrefois, et pourtant si intimement liés à ces événements antiques.

Et les mots de la Haggadah ont résonné : « A chaque génération chacun devra se considérer comme s’il était personnellement sorti d’Egypte. » Pour nous, ce n’était pas une obligation, c’était notre vie.

En bas, dans la rue, plusieurs « Volga » noires étaient postées, et les agents du K.G.B. surveillaient nos fenêtres. Quand nous sommes partis, les voitures nous ont pris lentement en filature. Chaque agent connaissait exactement celui d’entre nous qu’il devait suivre.

Messages

L’hébreu n’est pas de l’hébreu !

J’ai fait cet été un stage intensif d’hébreu où nous avons utilisé ces CD-Rom : Je suis bien d’accord avec vous, ils sont excellents. Mr Iceberg convient aussi aux adultes pour apprendre à lire et écrire et quelques mots. Ensuite, le CD d’hébreu moderne permet de continuer.
Je trouve en revanche que le CD d’hébreu biblique est plus difficile à utiliser seul. J’avais essayé sans grand succès.
Pour plus de détails, j’ai donné des explications sur mon site, avec 2 articles, sur l’hébreu sur le net et sur CD-Rom, ainsi que mes impressions de stage.
Et come le sujet intéresse, puis-je reprendre l’article précédent de Mireille Haddas-Lebel sur le créateur de l’hébreu moderne ?

Voir en ligne : http://www.ajcf-lyon.org

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