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Le pianiste

Le pianiste

Le film raconte l’histoire vraie du pianiste juif polonais Wladyslaw Szpilman, enfermé dans le ghetto de Varsovie avec sa famille. Il assiste, impuissant, aux humiliations et l’extermination qui frappent les siens.

Grâce à une aide extérieure, il échappe de justesse à la déportation mais voit partir toute sa famille. Le jeune homme se cache alors dans les maisons vides et observe passivement les derniers habitants se révolter contre l’occupation allemande. Après avoir réussi à s’échapper miraculeusement, il se terre dans des quartiers détruits et tente de survivre, ce qui s’avère de plus en plus dur. C’est alors qu’il rencontre un nazi mélomane...

Wladyslaw Szpilman est mort à Varsovie en juillet 2000.

Mise en scène excellente

Roman Polanski, juif polonais, le Metteur en scène a vécu personnellement la tragédie des ghettos quand il était enfant.

Même s’il a puisé dans ses souvenirs personnels pour réaliser le film, le fait de partir du texte d’un autre lui a permis de ne pas parler de lui. Qu’on ne cherche donc pas ici un film "personnel", traversé par le vécu intime du réalisateur. Au contraire, Polanski, en grand cinéaste qu’il est, et ce avec une humilité qui force l’admiration, s’efface derrière son sujet pour mieux lui donner toute son ampleur.

Le Pianiste est un film intime et pudique sur une période tragique, et ce sont cette intimité et cette pudeur qui nous permettent de saisir et de comprendre ce qui s’est passé hors de toute réaction sentimentaliste.

L’acteur

Adrien Brody est une âme triste. proche de celle de Wladyslaw Szpilman, le musicien juif qu’il interprète dans « le Pianiste », de Roman Polanski, récompensé en 2002 par la palme d’or à Cannes et un prix d’interprétation masculine aux Oscars.

Pour l’interpréter, Adrien Brody a dû effectuer un énorme travail d’identification. « J’avais 13 ans quand j’ai décroché mon premier emploi, un personnage dans la série télé « Annie McGuire« . Aucun des personnages que j’ai interprétés, sauf peut-être celui de « la Ligne rouge », de Terrence Malick, ne m’a demandé un tel engagement physique et émotionnel.

Pendant six mois, je suis vraiment devenu Wladyslaw Szpilman. »

Juif d’origine hongroise par sa mère, une photographe, et polonaise par son père, Adrien Brody, homme modeste, a pourtant tourné avec Coppola, Soderbergh, Malick, Spike Lee, Ken Loach (« Bread and Roses ») et soutenu nombre de jeunes réalisateurs indépendants.

« J’ai pris le temps de grandir, de souffrir, de me construire. Si, à 29 ans, on m’a confié un tel rôle, c’est aussi parce que je travaille depuis plus de la moitié de ma vie. » L’expérience fut dure, intense, physique. Il a perdu 15 kilos : « C’est très difficile quand on est déjà mince. En fait, j’ai arrêté de manger », dit-il. Moralement, il s’est littéralement abandonné au personnage. « J’ai quitté ma vie d’avant, mon appartement, mes amis, ma culture, j’ai appris le piano, le yiddish, etc., et finalement redéfini profondément qui je suis. »

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