Des aides sont nécessaires aussi bien en soutien sur place que pour ceux qui fuient les zones de combat, les divers organismes du mouvement massorti sont mobilisés. En ce qui concerne les communautés massorti , aux dernières nouvelles : A Kharkiv la Sha’alvim Jewish Day School est devenu un refuge pour les familles des élèves. De nombreux membres de la synagogue massorti de Kiev se sont réfugiés à Chernivtsi près de la frontière roumaine. A Odessa, la situation est de plus en plus tendue et plusieurs membres de la communauté massorti sont en route vers la Moldavie. Le rabbin Reuven Stamov de Kiev, son épouse Lena et leurs enfants (qui avaient passé un shabbat à DorVador dans le 20e) ont organisé le refuge à Chernivtsi et pensent rejoindre l’Allemagne. Les communautés massorti de Varsovie, Prague et Berlin reçoivent déjà des réfugiés et se préparent à en recevoir d’autres…
La situation reste évidemment confuse et mouvante. Dans nos communautés en France, nous sommes à l’écoute des besoins éventuels et prêts à réagir au mieux de nos capacités.
Voici un lien où faire un don pour aider financièrement nos organismes sur le terrain : https://masortiolami.org/one-time-donation/
Nous prions pour la paix et le retour à la raison… (Il faut prier très fort !!! hélas).
Un rabbin massorti à Kiev :
Début 2012, Reuven Stanov a été ordonné rabbin à Jérusalem par l’Institut Schechter des études juives (Schechter Institute of Jewish Studies).
Il a été recruté sur un centre de vacances du mouvement.
Il s’est ensuite installé en Israël avec sa famille pour y être formé, en 2012 il retourna à Kiev pour y créer une synagogue massorti .
L’histoire de Reuven Stanov est à l’image de la tragique histoire des Juifs d’Ukraine.
Après la Shoa, les survivants durent vivre sous le communisme et la pratique juive était interdite. Stanov vient d’une famille totalement éloignée de la pratique religieuse, qu’il dit avoir découvert pendant ses études universitaires, incité par un ami à participer à des activités associatives du mouvement massorti . Il s’y est investi et y a pris des responsabilités, jusqu’à avoir l’idée de se lancer dans des études rabbiniques.
Sans rabbin sur place au départ, le mouvement massorti a créé depuis les années 1990 un réseau de centres éducatifs en Ukraine : des centres de vacances et de loisirs principalement, et même une école juive financée par l’Etat, où étudient 300 élèves.
"Il y a beaucoup de Juifs parlant l’hébreu désirant donner une éducation juive qui soit ouverte et non orthodoxe ", explique le rabbin David Golinkin, qui dirige l’Institut Schechter .
"Les gens nous avaient demandé de fonder cette école parce que, disaient-ils, il y avait une école loubavitch mais ils en voulaient une autre qui soit plus ouverte".
D’après les statistiques du ministère israélien des Affaires de la diaspora, il y a aujourd"hui 250 000 personnes d’origine juve en Ukraine, dont près de la moitié vit à Kiev.
Et ce nombre double si l’on prend en compte tous ceux qui ont au moins un grand-parent juif (et peuvent donc faire leur alyah selon la Loi du retour).