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Texte de la Parasha en français

Texte de la Parasha en français

Quand tu iras en guerre contre tes ennemis, que l’Éternel, ton Dieu, les livrera en ton pouvoir, et que tu leur feras des prisonniers

 ; si tu remarques, dans cette prise, une femme de belle figure, qu’elle te plaise, et que tu la veuilles prendre pour épouse, tu l’emmèneras d’abord dans ta maison ; elle se rasera la tête et se coupera les ongles, se dépouillera de son vêtement de captive, demeurera dans ta maison et pleurera son père et sa mère, un mois entier.

Alors seulement, tu pourras t’approcher d’elle et avoir commerce avec elle, et elle deviendra ainsi ton épouse. S’il arrive que tu n’aies plus de goût pour elle, tu la laisseras partir libre de sa personne, mais tu ne pourras pas la vendre à prix d’argent : tu ne la traiteras plus comme esclave, après lui avoir fait violence.

Polygamie

Si un homme possède deux femmes, l’une qu’il aime, l’autre qu’il dédaigne ; si l’une et l’autre lui donnent des enfants, et que le fils premier-né se trouve appartenir à la femme dédaignée, le jour où il partagera entre ses fils l’héritage de ce qu’il possède, il ne pourra point conférer le droit d’aînesse au fils de la femme préférée, aux dépens du fils de la dédaignée qui est l’aîné. C’est le fils aîné de la dédaignée qu’il doit reconnaître pour tel, lui attribuant une part double dans tout son avoir ; car c’est lui qui est le premier fruit de sa force, à lui appartient le droit d’aînesse.

Le fils rebelle

Si un homme a un fils libertin et rebelle, sourd à la voix de son père comme à celle de sa mère, et qui, malgré leurs corrections, persiste à leur désobéir, son père et sa mère se saisiront de lui, le traduiront devant les anciens de sa ville, au tribunal de sa localité, et ils diront aux anciens de la ville : "Notre fils que voici est libertin et rebelle, n’obéit pas à notre voix, s’adonne à la débauche et à l’ivrognerie." Alors, tous les habitants de cette ville le feront mourir à coups de pierres, et tu extirperas ainsi le vice de chez toi ; car tout Israël l’apprendra et sera saisi de crainte.

Respect du pendu

Quand un homme, convaincu d’un crime qui mérite la mort, aura été exécuté, et que tu l’auras attaché au gibet, tu ne laisseras pas séjourner son cadavre sur le gibet, mais tu auras soin de l’enterrer le même jour, car un pendu est chose offensante pour Dieu, et tu ne dois pas souiller ton pays, que l’Éternel, ton Dieu, te donne en héritage.

Objet trouvé

22

"Tu ne dois pas voir le bœuf ou la brebis de ton frère égarés et te dérober à eux : tu es tenu de les ramener à ton frère. Que si ton frère n’est pas à ta portée, ou si tu ne connais pas le propriétaire, tu recueilleras l’animal dans ta maison, et il restera chez toi jusqu’à ce que ton frère le réclame ; alors tu le lui rendras.

Et tu agiras de même à l’égard de son âne, de même encore à l’égard de son manteau, de même enfin à l’égard de toute chose perdue par ton frère et que tu aurais trouvée : tu n’as pas le droit de t’abstenir.

Règles diverses

[*Tu ne dois pas voir l’âne ou le bœuf de ton frère s’abattre sur la voie publique et te dérober à eux : tu es tenu de les relever avec lui.*]

Une femme ne doit pas porter le costume d’un homme, ni un homme s’habiller d’un vêtement de femme ; car l’Éternel, ton Dieu, a en horreur quiconque agit ainsi.

Si tu rencontres en ton chemin un nid d’oiseaux sur quelque arbre ou à terre, de jeunes oiseaux ou des œufs sur lesquels soit posée la mère, tu ne prendras pas la mère avec sa couvée : tu es tenu de laisser envoler la mère, sauf à t’emparer des petits ; de la sorte, tu seras heureux et tu verras se prolonger tes jours.

Quand tu bâtiras une maison neuve, tu établiras un appui autour du toit, pour éviter que ta maison soit cause d’une mort, si quelqu’un venait à en tomber.

N’ensemence pas ton vignoble de graines hétérogènes, si tu ne veux frapper d’interdit la production entière : le grain que tu auras semé et le produit du vignoble.

Ne laboure pas avec un bœuf et un âne attelés ensemble.

Ne t’habille pas d’une étoffe mixte, mélangée de laine et de lin.

Tu te feras des cordons en franges aux quatre coins du vêtement dont tu te couvres.

Le divorce et l’adultère

Si un homme, ayant épousé une femme et cohabité avec elle, la prend en haine, invente contre elle des prétextes d’accusation et répand sur son compte un bruit calomnieux, en disant : "Cette femme, je l’ai épousée ; et en m’approchant d’elle, je ne l’ai point trouvée vierge", le père et la mère de la jeune femme se nantiront des preuves de sa virginité, qu’ils produiront devant les anciens de la ville, au tribunal.

Et le père de la jeune femme dira aux anciens : "J’avais donné ma fille pour épouse à cet homme, et il l’a prise en haine ; et maintenant il invente des prétextes d’accusation, disant : "Je n’ai pas trouvé chez ta fille le signe de la virginité." Or, voici la preuve de la virginité de ma fille !"

Et ils déploieront le drap devant les anciens de la ville. Alors, les anciens de cette même ville se saisiront de l’homme et le châtieront ; et ils le condamneront à payer cent sicles d’argent, qu’ils remettront au père de la jeune femme, parce qu’il a émis un bruit calomnieux sur une vierge d’Israël ; de plus, elle restera sa femme, il ne pourra la répudier de sa vie.

Mais si cette accusation était vraie, si la jeune femme n’a pas été trouvée vierge, on la conduira à l’entrée de la maison de son père, et les gens de sa ville la lapideront jusqu’à ce que mort s’ensuive, pour avoir commis une infamie en Israël en se prostituant dans la maison paternelle. Et tu extirperas ainsi le mal du milieu de toi.

Si un homme est surpris ayant commerce avec une femme mariée, ils mourront tous deux également, l’homme qui a eu commerce avec la femme, ainsi que cette dernière. Et tu feras disparaître ce mal en Israël.

Si une fille vierge est fiancée à quelqu’un, et qu’un homme, la rencontrant dans la ville, cohabite avec elle, vous les conduirez tous deux à la porte de cette même ville et les ferez mourir par lapidation : la jeune fille, par la raison qu’elle n’a pas crié à l’aide, étant en pleine ville ; et l’homme, par la raison qu’il a abusé de la femme d’autrui. Et tu extirperas le mal du milieu de toi.

Mais si c’est dans les champs que l’individu a rencontré la jeune fiancée, s’il lui a fait violence en cohabitant avec elle, cet homme qui a cohabité avec elle mourra seul ; et à la jeune fille tu ne feras rien : elle n’a rien commis qui mérite la mort. Car, comme si un homme se jetait sur un autre et le tuait traîtreusement, ainsi s’est passée la chose. En effet, c’est dans la campagne qui l’a rencontrée ; la jeune fille aura crié, mais personne n’a pu la secourir.

Si un homme, rencontrant une fille vierge non fiancée, la surprend et abuse d’elle et qu’ils soient pris sur le fait, l’homme qui a eu commerce avec elle donnera au père de la jeune fille cinquante sicles d’argent, et elle deviendra sa femme, parce qu’il l’a violée ; il ne pourra la répudier de sa vie.

Les unions interdites

23

"On ne doit pas épouser la femme de son père, et découvrir ainsi la couche paternelle.

Celui qui a les génitoires écrasés ou mutilés ne sera pas admis dans l’assemblée du Seigneur.

L’enfant illégitime ne sera pas admis dans l’assemblée du Seigneur ; sa dixième génération même ne pourra pas y être admise.

Un Ammonite ni un Moabite ne seront admis dans l’assemblée du Seigneur ; même après la dixième génération ils seront exclus de l’assemblée du Seigneur, à perpétuité, parce qu’ils ne vous ont pas offert le pain et l’eau à votre passage, au sortir de l’Egypte, et de plus, parce qu’il a stipendié contre toi Balaam, fils de Beor, de Pethor en Mésopotamie, pour te maudire. Mais l’Éternel, ton Dieu, n’a pas voulu écouter Balaam, et l’Éternel, ton Dieu, a transformé pour toi l’imprécation en bénédiction ; car il a de l’affection pour toi, l’Éternel, ton Dieu ! Ne t’intéresse donc jamais à leur bien-être et à leur prospérité, tant que tu vivras.

N’aie pas en horreur l’lduméen, car il est ton frère ; [*n’aie pas en horreur l’Egyptien, car tu as séjourné dans son pays.*] Les enfants qui naîtront d’eux, dès la troisième génération, pourront être admis dans l’assemblée du Seigneur.

Règles militaires

Quand tu marcheras en corps d’armée contre tes ennemis, tu devras te garder de toute action mauvaise. S’il se trouve dans tes rangs un homme qui ne soit pas pur, par suite d’un accident nocturne, il se retirera du camp, où il ne rentrera pas. Aux approches du soir, il se baignera dans l’eau, et, une fois le soleil couché, il rentrera dans le camp.

Tu réserveras un endroit en dehors du camp, où tu puisses aller à l’écart ; tu auras aussi une bêchette dans ton équipement, et quand tu iras t’asseoir à l’écart, tu creuseras la terre avec cet instrument et tu en recouvriras tes déjections. Car l’Éternel, ton Dieu, marche au centre de ton camp pour te protéger et pour te livrer tes ennemis : ton camp doit donc être saint.

Soucis de moralité

[*Il ne faut pas que Dieu voie chez toi une chose déshonnête,*] car il se retirerait d’avec toi.

[*Ne livre pas un esclave à son maître, s’il vient se réfugier de chez son maître auprès de toi.*] Laisse-le demeurer chez toi, dans ton pays, en tel lieu qu’il lui plaira, dans telle de tes villes où il se trouvera bien ; ne le moleste point.

Il ne doit pas y avoir une prostituée parmi les filles d’Israël, ni un prostitué parmi les fils d’Israël.
Tu n’apporteras point dans la maison de l’Éternel, ton Dieu, comme offrande votive d’aucune sorte, le salaire d’une courtisane ni la chose reçue en échange d’un chien, car l’un et l’autre sont en horreur à l’Éternel, ton Dieu.

N’exige point d’intérêts de ton frère, ni intérêts pour argent, ni intérêts pour denrées ou pour toute chose susceptible d’accroissement. A l’étranger tu peux prêter à intérêt, tu ne le dois pas à l’égard de ton frère, si tu veux que l’Éternel, ton Dieu, bénisse tes divers travaux dans le pays où tu vas entrer pour en prendre possession.

Le vœu

Quand tu auras fait un vœu à l’Éternel, ton Dieu, ne tarde point à l’accomplir ; autrement, l’Éternel, ton Dieu, ne manquerait pas de t’en demander compte, et tu aurais à répondre d’un péché. Si d’ailleurs tu t’abstiens de faire des vœux, tu ne seras pas répréhensible. Mais la parole sortie de tes lèvres, tu dois l’exécuter religieusement, une fois que tu auras voué à l’Éternel, ton Dieu, une offrande volontaire, promise par ta propre bouche.

Grapillage

Quand tu entreras dans la vigne de ton prochain, tu pourras manger des raisins à ton appétit, jusqu’à t’en rassasier ; mais tu n’en mettras point dans ton panier.

Quand tu entreras dans les blés de ton prochain, tu pourras, avec la main, arracher des épis ; mais tu ne porteras point la faucille sur les blés de ton prochain.

Divorce

24

"Quand un homme aura pris une femme et cohabité avec elle ; si elle cesse de lui plaire, parce qu’il aura remarqué en elle quelque chose de malséant, il lui écrira un libelle de divorce, le lui mettra en main et la renverra de chez lui. Si, sortie de la maison conjugale, elle se remarie et devient l’épouse d’un autre homme, et que ce dernier, l’ayant prise en aversion, lui écrive un libelle de divorce, le lui mette en main et la renvoie de chez lui ; ou que ce même homme, qui l’a épousée en dernier lieu, vienne à mourir, son premier mari, qui l’a répudiée, ne peut la reprendre une fois qu’elle s’est laissée souiller, car ce serait une abomination devant le Seigneur : or, tu ne dois pas déshonorer le pays que le Seigneur, ton Dieu, te donne en héritage.

Si quelqu’un a pris nouvellement femme, il sera dispensé de se rendre à l’armée, et on ne lui imposera aucune corvée : il pourra vaquer librement à son intérieur pendant un an, et rendre heureuse la femme qu’il a épousée.

On ne doit pas saisir comme gage une meule inférieure ni une meule courante, car ce serait prendre la vie même en gage.

Si un homme est convaincu d’avoir enlevé quelqu’un de ses frères, un des enfants d’Israël, et de l’avoir traité comme esclave ou vendu, ce ravisseur doit mourir ; et tu extirperas ainsi le mal du milieu de toi.

La lèpre

Observe avec un soin extrême et exécute les prescriptions relatives à la lèpre : tout ce que les pontifes, descendants de Lévi, vous enseigneront d’après ce que je leur ai prescrit, vous vous appliquerez à le faire.

Souviens-toi de ce que l’Éternel, ton Dieu, a fait à Miryam, pendant votre voyage au sortir de l’Egypte.

Le pauvre

Si tu as fait à ton prochain un prêt quelconque, n’entre point dans sa maison pour te nantir de son gage. Tu dois attendre dehors, et celui dont tu es le créancier t’apportera le gage hors de chez lui.

Et si c’est un pauvre, tu ne dois pas te coucher nanti de son gage : tu es tenu de le lui rendre au coucher du soleil, pour qu’il puisse reposer sous sa couverture et qu’il te bénisse ; et cela te sera compté comme une bonne œuvre par l’Éternel, ton Dieu.

Ne cause point de tort au journalier pauvre et nécessiteux, que ce soit un de tes frères ou un des étrangers qui sont dans ton pays, dans l’une de tes villes. Le jour même, tu lui remettras son salaire, avant que le soleil se couche ; car il est pauvre, et il attend son salaire avec anxiété. Crains qu’il n’implore contre toi le Seigneur, et que tu ne sois trouvé coupable.

[*Les pères ne doivent pas être mis à mort pour les enfants, ni les enfants pour les pères : on ne sera mis à mort que pour son propre méfait. Ne fausse pas le droit de l’étranger ni celui de l’orphelin, et ne saisis pas comme gage le vêtement de la veuve.*]

Rappelle-toi que tu as été esclave en Egypte et que l’Éternel, ton Dieu, t’en a affranchi ; c’est pour cela que je t’ordonne d’agir de la sorte.

Quand tu feras la moisson de ton champ, si tu as oublié dans ce champ une javelle, ne retourne pas la prendre, mais qu’elle reste pour l’étranger, l’orphelin ou la veuve, afin que l’Éternel, ton Dieu, te bénisse dans toutes les œuvres de tes mains.

Quand tu gauleras ton olivier, n’y glane pas après coup ; ce sera pour l’étranger, l’orphelin et la veuve.

Quand tu vendangeras ta vigne, n’y grappille pas après coup ; ce sera pour l’étranger, pour l’orphelin, pour la veuve. Et tu te souviendras que tu as été esclave au pays d’Egypte : c’est pourquoi je t’ordonne de tenir cette conduite.

Justice

25

"Si un débat s’élève entre des individus, ils se présenteront devant le tribunal et on les jugera ; on déclarera innocent l’innocent, et coupable celui qui a tort.

Or, si le coupable a mérité la flagellation, le juge le fera coucher par terre et battre, en sa présence, d’un nombre de coups proportionné à son délit. Il lui en infligera quarante, sans plus ; autrement, en dépassant ce nombre, on lui infligerait trop de coups, et ton frère serait avili à tes yeux.

Ne muselle point le bœuf pendant qu’il foule le grain.

Le lévirat

Si des frères demeurent ensemble et que l’un d’eux vienne à mourir sans postérité, la veuve ne pourra se marier au dehors à un étranger ; c’est son beau-frère qui doit s’unir à elle. Il la prendra donc pour femme, exerçant le lévirat à son égard. Et le premier fils qu’elle enfantera sera désigné par le nom du frère mort, afin que ce nom ne périsse pas en Israël. Que s’il déplaît à l’homme d’épouser sa belle-sœur, celle-ci montera au tribunal, par-devant les anciens, et dira : "Mon beau-frère refuse de relever en Israël le nom de son frère, il ne veut pas m’accorder le lévirat." Alors les anciens de sa ville le manderont et l’interpelleront ; et lui, debout, dira : "II ne me plaît point de l’épouser." Et sa belle-sœur s’avancera vers lui à la vue des anciens, lui ôtera sa chaussure du pied, crachera devant lui et dira à haute voix : "Ainsi est traité l’homme qui ne veut pas édifier la maison de son frère !" Et la sienne sera surnommée, en Israël, la maison du déchaussé.

Si des individus ont une rixe ensemble, un homme avec un autre, et que la femme de l’un, intervenant pour soustraire son mari à celui qui le frappe, porte la main sur ce dernier et le saisisse par les parties honteuses, tu lui couperas le poing sans lui accorder aucune pitié. N’aie point dans ta bourse deux poids inégaux, un grand et un petit.

N’aie point dans ta maison deux mesures inégales, une grande et une petite. Des poids exacts et loyaux, des mesures exactes et loyales, doivent seuls être en ta possession, si tu veux avoir une longue existence dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne. Car l’Éternel, ton Dieu, a en horreur quiconque agit ainsi, quiconque fait une chose déloyale.

Amalec

Souviens-toi de ce que t’a fait Amalec, lors de votre voyage, au sortir de l’Egypte ; comme il t’a surpris chemin faisant, et s’est jeté sur tous tes traînards par derrière. Tu étais alors fatigué, à bout de forces, et lui ne craignait pas Dieu. Aussi, lorsque l’Éternel, ton Dieu, t’aura débarrassé de tous tes ennemis d’alentour, dans le pays qu’il te donne en héritage pour le posséder, tu effaceras la mémoire d’Amalec de dessous le ciel : ne l’oublie point

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