Cette séparation poussera le jeune enfant à mentir toute sa vie, ni juif, ni orphelin, il sera intégré dans une famille juive avec ce double malaise, celui de sa mère qui lui manque et des racines qu’il a perdues.
Avec : Yaël Abecassis, Roschdy Zem, Moshé Agazaï, Sirak M. Sabahat, Roni Hadar…
Mon avis :
L’itinéraire d’un vrai-faux Falasha devient le prétexte à un parcours initiatique réussi, et une vision réaliste des difficultés qui attendaient cette minorité en Israël. Ce film montre très honnêtement la destinée des Falashas, arrachés à la famine éthiopienne pour devenir des israéliens presque comme les autres. Les mots ne seront pas suffisants pour décrire ce film d’une beauté, d’une émotion profonde. Un scénario magnifique joué par des acteurs de qualité qui arrive à allier magnifiquement plusieurs sujets propres à la société israélienne (le rejet des Falashas et leur non reconnaissance en tant que juifs, la guerre dans les territoires occupés) mais également universels (le racisme, l’intégration, l’adoption, l’amour maternel). Un film magnifique, sincère et émouvant qui bouleverse et nous hante longtemps après, tout comme le cri de la mère dans le dernier plan.
Edith Aberdam
