Dans la petite salle de la synagogue, derrière les façades de la rue du Castagno qui dévale vers le vieux port de Bastia, des mains ridées étreignent les franges du tallith, le châle traditionnel de prière juif.
Ce samedi d’août, trois vieux messieurs psalmodient dans un hébreu un peu hésitant la prière du shabbat, les yeux clos, le regard tourné vers un passé où les rires des enfants de réfugiés juifs d’Alep ou de Tibériade encombraient les ruelles du vieux quartier génois de la (...)